L'Université de Franche-Comté a été fondée il y a 600 ans. C'est l'une des dix plus anciennes de France. Vie associative étudiante, vulgarisation scientifique, recherche, nous poussons la porte de ce lieu de savoirs et d'expérimentations pour en découvrir les multiples facettes.
Fondée à Dole dans le Jura en 1423, l'Université de Franche-Comté compte parmi les 10 plus anciennes de France. Aujourd'hui, quelque 30 000 étudiants et plus de 2 500 enseignants et personnels se répartissent sur les 5 sites universitaires de la région. Poussons la porte de l'Université et ses mutliples facettes.
La vie associative étudiante
Soutenant la jeune création depuis 35 ans à Besançon, le théâtre universitaire est pensé par, pour et avec les étudiants. C’est un espace de liberté, d'expression et de recherche. Une dizaine d'étudiants de différentes disciplines forme une troupe éphémère, accompagnés et soutenus par des artistes et des professionnels.
Cette année, ils ont créé la pièce Qui sont-elles ? à partir de l'oeuvre Les Sorcières : une histoire de femmes de Céline du Chéné. Elle a été présentée lors de la première édition du festival dédié à la création étudiante Prélude.
Rapprocher l'Université et la société
On a souvent l'image du scientifique dans sa tour d'ivoire. Or, depuis plusieurs années, l'université s'efforce d'ouvrir les portes des laboratoires au grand public. Régulièrement la recherche sort des labos que ce soit lors d'événements comme la Fête de la Science, ou à l'occasion d'ateliers et conférences. Une des missions du service sciences, arts, culture de l'Université de Franche-Comté, est justement de rapprocher citoyens et chercheurs, d'impliquer la société dans la fabrication de connaissances scientifiques.
Chaque année, les chargés de projets de ce service de médiation scientifique, forment une vingtaine de doctorants et chercheurs sur la base du volontariat. Pendant une semaine, ils s'entraînent à expliquer à un public de non-spécialistes leurs travaux de recherche en produisant des supports pédagogiques.
Au terme de leur formation, les apprentis chercheurs restituent leurs travaux devant une classe de primaire, face à un public d'enfants de CM2. Une mise en situation loin d'être évidente.
L'escargot, allié des labos
Au laboratoire Chrono Environnement de l'Université de Franche-Comté, l'enseignant chercheur en écotoxicologie, Frédéric Gimbert étudie la contamination de l’écosystème terrestre par les microplastiques et leurs dangers pour l’environnement.
Avec son équipe, il utilise des escargots, les petits gris pour développer des méthodes d'évaluation de la qualité de l'environnement. Pourquoi ? Parce que ces gastéropodes sont des organismes dits bio-indicateurs. Véritables éponges à polluants, ils peuvent se contaminer par le sol, les plantes ou l'atmosphère via différents organes. Frédéric Gimbert s'intéresse en particulier aux effets de l'exposition des escargots aux microplastiques. Entré dans le dictionnaire cette année, les microplastiques sont ces petites particules de matières plastiques mesurant quelques centimètres à plusieurs centaines de micron, et dispersés dans les écosystèmes terrestres et aquatiques.
Les enjeux de cette vaste étude sont majeurs. Les résultats aideront législateurs et gestionnaires à agir pour la préservation de la qualité de nos milieux.
La face cachée de l'Université
Ils s'y rendent chaque jour pour apprendre, pourtant peu d'étudiants savent que sous l'un des amphithéâtres de la faculté des Lettres et Sciences humaines, se cachent des vestiges archéologiques. Une domus, autrement dit une maison romaine, y a été découverte en 1921 par l'ancien directeur de la banque de France voisine.
Les vestiges comprennent un chauffage à hypocauste, une succession de pièces formant une galerie dont le sol est couvert de trois mosaïques différentes, et deux autres pièces également ornées de mosaïques géométriques. Les plus anciennes parties de cette résidence luxueuse remontent au 1er siècle de notre ère.
Si l’université de Franche-Comté cultive son riche passé, elle est aussi en perpétuelle transformation. Le futur jardin des sciences, dont les impressionnantes serres sont sorties de terre, compte parmi les chantiers d'envergure.