La Bourgogne-Franche-Comté fait face à une épidémie de bronchiolite. Cette maladie qui s’attaque aux voies respiratoires touche essentiellement les bébés. À ce jour, au moins dix régions françaises sont aussi concernées par cette situation.
L'épidémie annuelle de bronchiolite arrive en Bourgogne-Franche-Comté. Dans son bulletin national publié le mercredi 8 novembre, Santé publique France annonce que “dans l’Hexagone, les régions Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie sont passées en phase épidémique” de bronchiolite.
Au total, cela porte à dix les régions touchées par l'épidémie, selon les chiffres de SpF.
Les nourrissons concernés
Pour rappel, la bronchiolite est une maladie causée principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS). Elle provoque notamment des difficultés respiratoires chez les bébés.
Pour déterminer l’évolution des contaminations, Santé publique France se base sur les chiffres de consultations pour une seule maladie chez les médecins généralistes ou aux urgences.
Ainsi, en espace d’une semaine, “parmi les 8 139 actes médicaux SOS Médecins réalisés pour des enfants de moins de 2 ans, 745 actes (9,2%) étaient liés à la bronchiolite”, indique par exemple Santé publique France. “Chez les moins de deux ans, 3 870 passages aux urgences pour bronchiolite ont été enregistrés, soit 16,0% des passages dans cette classe d'âge (vs 13,0% en S43)”, précise encore SpF.
Reconnaitre les symptômes
Maladie courante et très contagieuse, la bronchiolite est généralement sans gravité. Les symptômes de ce virus sont similaires à un simple rhume : fièvre, nez bouché ou qui coule et toux. Si la toux est plus fréquente, la respiration du nourrisson peut se compliquer.
Une forme grave de bronchiolite peut tout de même entrainer une hospitalisation aux urgences. Mais dans la majorité des cas, l'enfant guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours. La toux, quant à elle, peut persister pendant 2 à 4 semaines.
En 2022, une épidémie inédite de bronchiolite a touché le territoire. Sans précédent depuis plus de dix ans, des dizaines de milliers de nourrissons avaient dû être hospitalisés.
Un traitement novateur
En septembre dernier, le “Beyfortus”, un traitement novateur capable de prévenir cette infection respiratoire, a été testé sur tout le territoire. Notamment au CHU Dijon Bourgogne, où près de 40 bébés ont reçu une injection de Beyfortus.
Selon les premières études menées dans le cadre de cet essai, les risques de bronchiolite baissent de 80 % après l’injection de la molécule.