« Ce sera difficile » prédisait le président sortant Claude Jeannerot (PS) du conseil général du Doubs lors de cette campagne pour les départementales. Ici comme ailleurs, le Front National est venu troubler le jeu.
En nombre de voix, sur l’ensemble du département, le parti de Marine Le Pen arrive en tête avec 29.40% des voix ; l’alliance UMP-UDI totalise 23.71% ; et le PS arrive seulement en troisième position avec 21.89 %. Tout dépendra donc des reports de voix.
La droite est arrivée en tête dans 11 des 19 cantons mais selon le président Claude Jeannerot « lorsque l’on totalise toutes les forces, on est dans une quasi égalité ».
Un équilibre droite-gauche à comparer aux résultats du Front National. Le parti de Marine Le Pen arrive en tête dans quatre cantons dans le Doubs : à Audincourt, Bethoncourt, Baume-les-Dames et Bavans. Le FN se maintient dans 14 des 19 cantons.
Malgré les six triangulaires dans ce département, le président Jeannerot estime que « la majorité reste sur ses bases » même si le conseil général sortant Christian Bouday et son binôme Liliane Lucchesi (DVG-PS) n’ont pas été qualifiés pour le second tour dans le canton de Pontarlier. Dans ce canton, EELV ne voulait pas s’unir à la gauche en raison de dissension autour des canons à neige de Métabief.
Le Front National a également été le trouble fête du canton de Maîche. La chef de file de la droite au conseil général du Doubs, Christine Bouquin (DVD) avec son binôme Serge Cagnon (DVD) ne sont pas réélus au premier tour comme on aurait pu s’y attendre dans ce secteur du Haut-Doubs. La maire de Charquemont et Serge Cagnon se retrouvent face à un binôme Front National ( Didier Lenfant-Elisabeth Renaud). Un duel FN-UMP qui aura lieu également à Pontarlier et Montbéliard. Dès dimanche soir, Claude Jeannerot a clairement appelé au soutien du candidat UMP pour faire barrage au Front National. Son adversaire, Christine Bouquin appelle, à titre personnel, aussi au front républicain pour le second tour de dimanche prochain. La réunion du groupe d’opposition UMP divers droite se tiendra lundi soir pour adopter une position commune. Certains à l’UMP veulent appliquer le ni-ni de Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire ni vote FN, ni vote PS.