Une quarantaine d’accidents a été répertoriée depuis le début de l’année. La vitesse est souvent le premier danger. Des bons équipements permettent de mieux se protéger. Explications.
Début août, dans le Doubs, une motarde âgée de 32 ans a perdu la vie dans un accident sur la RN 57, à hauteur de Mamirolle. A l’arrivée des secours, la conductrice est en arrêt cardio-respiratoire. Elle décède sur les lieux de l’accident.
Cet évènement tragique n’est pas isolé. Dans le département, une série d’accidents graves endeuille les motards. Fin juillet, 34 accidents impliquant un deux-roues motorisé ont été répertoriés, 19 personnes ont été hospitalisées.
Les conditions météorologiques ces derniers temps n’ont pas été favorables à la circulation en deux-roues mais la vitesse est souvent la première cause des accidents. « On arrive trop vite dans une situation dans laquelle on n’a pas calculé et pas mesuré tous les risques, les gravillons qui étaient au sol par exemple. » explique Adrien Baud, gérant d’une auto-école dans le Doubs.
Vitesse, excès de confiance : mélange risqué
L’excès de confiance aussi peut porter préjudice. « On sous-estime la puissance de nos freins ou sur-estime notre maîtrise du véhicule, on se croit trop bon. Et puis, il y a aussi l’erreur de l’autre, si on arrive trop vite, sa petite erreur peut se transformer en erreur dramatique », poursuit ce professionnel qui a vu en sept ans le nombre de demandes d’inscriptions pour passer le permis moto se multiplier par quatre dans son établissement.
Nos blessés graves sont souvent des gens qui n’ont jamais eu d’accident avant, qui sont mal équipés et qui se retrouvent avec des blessures parfois irréversibles. Souvent c’est la vitesse, l’empressement
Pour Philippe Rivière, Sapeur-pompier du Doubs, même constat : « Nos blessés graves sont souvent des gens qui n’ont jamais eu d’accident avant, qui sont mal équipés et qui se retrouvent avec des blessures parfois irréversibles. Souvent c’est la vitesse, l’empressement. »
Ce sapeur-pompier insiste particulièrement sur la nécessité de circuler avec un équipement adéquat. « On voit passer des motards en short…En général c’est le goudron qui gagne, ce n’est pas le short. Dans les équipements, le minimum, c’est le blouson, le pantalon, les gants, le casque, ce sont des incontournables, qu’importe le temps. »
Si la vitesse est pointée du doigt, les accidents n'ont pas uniquement lieu sur de grands axes
Les accidents se produisent partout dans le département. "On peut avoir des accidents en agglomération, dans les villes et villages, mais on peut également en avoir hors agglomération. L’attention doit être présente à tous les instants", explique Céline Dziadkowiak Coordinatrice Sécurité Routière - DDT 25
La sécurité routière poursuivra des actions de prévention tout l'été pour rappeler aux motards les règles de sécurité.
