Ce vendredi 13 et samedi 14 septembre à Maîche, le concours national de la race comtoise fêtera ses 100 ans. Ancienne éleveuse, Andrée Chardon, 84 ans, se souvient de sa première pouliche avec laquelle tout a commencé.
"Avant c'était mal adapté. Les chevaux étaient attachés à des piquets, là où il y a maintenant le parking". C'est la première chose qui vient à la mémoire d'Andrée Chardon, 84 ans, quand on l'interroge sur ses souvenirs du Concours national des chevaux comtois à Maîche, qui fête son centenaire cette année. Cette ancienne éleveuse a connu la gloire à Maîche. Tout a commencé quand avec son mari, Joseph, elle a hérité d'une pouliche offerte par son père pour leur mariage en 1956. "Elle était de race. Mon père était un grand éleveur", dit Andrée Chardon.
"On a fait du beau travail. Cette jument nous a fait 23 poulains et avec elle nous avons toujours remporté le premier prix", raconte Andrée Chardon. La jument star, qui répondait au nom de Lorette des Routes, a même été prix National. "Je peux même vous dire qu'à l'époque on gagnait de belles primes. Les prix remportés par Lorette nous ont permis de payer l'installation de notre ferme".
"On mariait les couleurs"
Andrée et Joseph Chardon ont compté jusqu'à 40 chevaux dans leur élevage à la fin des années 1960. "On était reconnus. On les vendait cher. Pour avoir des poulains de race, on choisissait bien les étalons et on mariait les couleurs", se rappelle Andrée. L'éleveuse prenait également grand soin de la présentation de ses bêtes au Concours national des chevaux comtois. "Je leur mettais des pompons de laine dans la crinière. J'ai d'ailleurs trouvé qu'il y a quelques années la présentation était moins soignée qu'avant. Mais depuis deux ou trois ans, c'est mieux", juge Andrée avec son œil aiguisé.La dame de 84 ans a arrêté l'élevage lors du décès de son mari en 2011. Mais la passion pour les chevaux ne l'a pas quitté. Elle se rend toujours chaque année à Maîche pour le concours.