Accusé d'avoir tiré un fumigène sur un hélicoptère du président Emmanuel Macron, lors de son déplacement en avril à la Cluse-et-Mijoux (Haut-Doubs), un jeune homme a été mis en examen puis écroué à Paris.
À l’occasion du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France, Emmanuel Macron s'était rendu au château de Joux, à la Cluse-et-Mijoux (Haut-Doubs), le 27 avril dernier, pour rendre hommage à l'esclave affranchi devenu général, Toussaint Louverture. Ce déplacement constituait la quatrième visite sur le terrain du président de la République depuis l'adoption de la réforme très contestée des retraites. Ce jour-là, un jeune charpentier de 23 ans, envoie un fumigène sur l’un des hélicoptères du Président. D'après Le Parisien, le tireur de fumigène a expliqué avoir voulu, par son geste, interpeller le chef de l'Etat sur le désaccord de la population avec sa politique.
Formellement identifié, le jeune homme a été interpellé à son domicile, placé en garde à vue puis écroué ce vendredi 16 juin 2023 pour "tentative de dégradation ou détérioration d'un bien par un moyen dangereux pour les personnes, commise à raison de la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique de son utilisateur".
Un danger pour ce Puma de la gendarmerie ?
Toujours d’après Le Parisien, la section des affaires militaires et atteintes à la sûreté de l’Etat du parquet de Paris lui reproche trois événements qui auraient pu se produire : Il aurait pu détruire un hélicoptère de la gendarmerie. Il aurait pu attenter à la vie des militaires qui se trouvaient dans l’appareil et enfin, son geste aurait pu tuer Emmanuel Macron. Cet acte représentait-il vraiment un danger pour ce Puma de la gendarmerie ? Une expertise technique sera diligentée dans ce dossier pour mettre ce point en lumière. Le parquet estime qu’il doit être incarcéré pour que la suite de la procédure se déroule sereinement. Il doit notamment subir une expertise psychiatrique.
Contacté par l’AFP, son avocat, Me Pierre-Henri Baert, n'a pas souhaité commenter l’affaire. Il a toutefois indiqué faire appel du placement en détention provisoire de son client.
Vanessa Hirson avec l'AFP.