Ils ont bénéficié d'une dérogation de six mois de plus que les autres commerçants de détail, mais les vendeurs de fruits et légumes doivent depuis le 1er janvier proposer d'autres emballages que les sacs en plastique à leurs clients. A Morteau, on joint la pédagogie au sachet.
Depuis le 1er juillet 2016, les sacs de caisse à usage unique en plastique d'une épaisseur inférieure à 50 microns, qu'ils soient gratuits ou payants, sont interdits. Faisaient encore exception les sacs pour emballage alimentaire, distribués en rayon boucherie, poissonnerie ou pour la pesée des fruits et légumes, quelles que soient l'épaisseur et la matière plastique utilisée. Une dérogation pour se laisser le temps de s'organiser.
Mais depuis le 1er janvier, les primeurs doivent eux aussi se plier à cette interdiction du sachet plastique. A la place, ils peuvent proposer des sachets en papier (dont le bilan carbone est loin d'être neutre) ou des sacs en amidon de maïs biodégradable. Problème, ces derniers coûtent jusqu'à quatre fois plus cher aux détaillants que ceux à base de pétrole. Alors pour les économiser, les commerçants encouragent l'utilisation des cabas, à l'ancienne. A Morteau, Clotilde Jacoulot, meilleure ouvrière de France primeurs, explique patiemment aux clients quels fruits ou légumes peuvent cohabiter sans souci en vrac dans un panier. Elle conseille aussi aux acheteurs de rapporter d'une fois sur l'autre leurs sacs en papier,