Baselworld a accueilli 106.000 acheteurs, soit 4% de moins que l'année précédente. Un chiffre qui jette une ombre sur la reprise espérée par les horlogers suisses.
L'an prochain, la durée du salon sera écourtée de deux jours, et se déroulera sur 6 jours au lieu de 8, tandis que les prix pour les exposants seront ajustés.
Les fabricants de montres suisses ont connu deux années difficiles, leurs exportations chutant de 9,9% en 2016 après s'être contractées de 3,3% l'année précédente.
Le secteur a accumulé les revers de fortune entre l'introduction fin 2013 de mesures de lutte contre la corruption en Chine interdisant les cadeaux extravagants, la crise russe, les secousses sur les devises ou encore les événements qui ont perturbé les flux touristiques, telles la Révolution des parapluies à Hong Kong ou les attentats en Europe.
a toutefois défendu Thierry Stern, le patron de Patek Philippe tout en rappelant que le secteur avait déjà connu des périodes de creux. En 2009, au lendemain de la crise financière, les exportations horlogères ont dégringolé de 22,3% avant de repartir de plus belle à la hausse.
Je pense qu'on a atteint le point bas. On sent une légère reprise
Des exportations en baisse
Les investisseurs scrutent depuis des mois des signes de stabilisation, voire de légère embellie, alors que les indicateurs restent très mitigés. Parmi les signes encourageants, les ventes ont été plutôt bonnes durant les fêtes de fin d'année et les exportations vers la Chine se redressent graduellement.Les détaillants se montrent cependant encore très hésitants pour regarnir leurs présentoirs et les exportations restent résolument orientées à la baisse, avec une baisse de 6,2% et de 10% en février.
Durant le salon, beaucoup de grandes marques mettaient d'ailleurs en avant de nouvelles éditions de leurs modèles phares, se recentrant sur les produits les plus prisés par les amateurs de belles montres.
Bulgari, la grande marque joaillère du groupe de luxe français LVMH, présentait ainsi une version personnalisable de la Serpenti, un de ses modèles à succès, proposant 300 variations pour que ses clientes l'adaptent à leur goût dans les moindres détails.
"Mais il y a des petites marques qui vont disparaître", a nuancé Carine Szegedi.
Pour l'édition 2017, Baselworld comptait 200 exposants de moins que l'année précédente, ramenant leur nombre à 1.300. Selon une information
du quotidien suisse Le Temps, la maison Hermès quittera le salon de Bâle l'an prochain, lui préférant celui de Genève, plus feutré, qui se concentre lui sur une trentaine de marques.