Une Française de 30 ans a été interpellée mardi 13 octobre à l’hôpital de Pontarlier (Doubs). La femme est soupçonnée d’avoir poignardé quelques jours plus tôt un sexagénaire à son domicile entre Vevey et Montreux en Suisse.
Tout est allé très vite entre les autorités judiciaires suisses puis françaises. Mardi 13 octobre à 9h, le corps d’un homme de 60 ans est retrouvé à son domicile de Clarens dans le canton de Vaud. L’homme est retrouvé nu, et poignardé de nombreux coups de couteaux.
L’enquête suisse et notamment l’enquête téléphonique vont très vite identifier une suspecte. Une femme de 30 ans qui intervenait régulièrement le week-end au domicile de cet homme dont l’état de santé nécessitait de l’aide après un accident vasculaire cérébral.
La Suisse effectue alors une demande d’entraide à la France. La femme de 30 ans est interpellée par les gendarmes du Doubs à l’hôpital de Pontarlier où elle avait été hospitalisée à sa demande, a précisé Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
L'homme lui aurait fait une proposition sexuelle, a expliqué la suspecte
Cette habitante du Haut-Doubs avoue très vite être impliquée dans la mort du ressortissant suisse. “Elle a admis avoir donné des coups de couteau dans un contexte confus de proposition sexuelle faite par l’homme” ajoute le Procureur. Une autopsie a été réalisée, ses conclusions ne sont pas encore connues.
L’enquête a permis de découvrir dans la voiture de la suspecte de l’argent suisse et des factures “qui démontrent un train de vie déconnecté de celui d’une femme touchant le RSA en France” a précisé le Procureur.
L’enquête ne fait que débuter, elle va devoir établir si les relations entre la victime et l’auteur présumé des faits, sont des relations de travail ou s’il y avait entre les deux, une quelconque relation amoureuse.
Une trentenaire qui souffrait de problèmes psychiatriques
La femme arrêtée par les gendarmes français souffre de problèmes psychiatriques. Elle était placée sous curatelle depuis le début de l’année 2020. Présentée devant un magistrat, la femme pourrait être poursuivie pour le chef d’assassinat. La question de sa responsabilité se posera. Durant la garde à vue, le psychiatre a fait état de troubles psychiatriques majeures, et de la nécessité d’un suivi très important pour cette trentenaire, mère d’un enfant de 6 ans, qui était pris en charge par l’aide sociale à l’enfance.