VIDEO. "Un terrain de jeu formidable" : dans le Doubs, des graffeurs venus de toute l'Europe "habillent" des vieux wagons de train

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De l'art sous le soleil... et sur des wagons.
Immersion au festival Art on Train, à Touillon-et-Loutelet (Doubs), sur le site de Fontaine-Ronde ©Marine Candel, Guillaume Soudat, Pierre Corne / France Télévisions

À Touillon-et-Loutelet, dans le Doubs, onze graphistes ont participé à la 5e édition du festival "Art on train". Sur le site de Fontaine-Ronde, ils ont redonné de la vie aux vieux wagons du train touristique le Coni'fer.

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Peindre sur des trains... en toute légalité. Cela fait rêver les graffeurs du monde entier. À Touillon-et-Loutelet, dans le Doubs près de Métabief, ce fantasme artistique devient une réalité durant plusieurs jours. Le week-end des 19 et 20 août, se sont ainsi 11 artistes urbains, venus de France, mais aussi de Suisse, de Belgique ou d'Espagne, qui ont refait l'habillage des vieux wagons de l'association Coni'fer

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Neuf wagonnets ont été mis à disposition par l'organisme. Durant tout l'été, l'association Coni'fer gère durant la petite ligne de chemin fer touristique qui part de la gare des Hôpitaux-Neufs (Doubs), jusqu'au site de Fontaine-Ronde, à Touillon-et-Loutelet. C'est là que les artistes ont élu domicile, pour la 5ᵉ année consécutive.

Je passais souvent devant ce lieu en voiture. Il y avait ses vieux wagons, sur lesquels on voyait déjà quelques tags. J'ai donc passé un coup de fil à l'asso. Je trouvais que le fait de les habiller avec des graffitis les rendraient originaux.

Ludovic Olivo,

graffeur et organisateur du festival "Art Of Train"

Un surplus d'originalité, mais également un formidable terrain de jeu pour les artistes. "C'est vrai que c'est très intéressant pour nous" continue le Lausannois Ludovic Olivo au micro de notre journaliste Marine Candel. "Le train, c'est quand même une grande surface pour s'exprimer. Un peu comme un mur qui roule, et qui va amener notre œuvre dans de nombreux environnements".

Et le concept attire. Cette année, Ludovic a reçu pas moins de 300 candidatures de graffeurs du monde entier. "Dans le milieu, ça tourne pas mal, car c'est le seul festival qui se passe sur des trains" explique Kogaone, artiste peintre originaire de Metz. "Pour nous, c'est un support particulier qui charrie beaucoup d'histoire. Les premiers graffitis un peu vandales ont commencé sur des wagons. Donc pouvoir peindre tranquillement, sur plusieurs jours, c'est un luxe".

Les artistes sont choisis par Ludovic, selon leur technique et leur univers. "J'attendais de venir ici pour m'exprimer" témoigne Aéro, artiste urbain breton. "Je fais du graff depuis 1997 et petit à petit, je me suis tourné vers l'illustration. Aujourd'hui, je réalise une peinture montrant un graffeur taguant un train. Faire ça sur un wagon, c'est un peu une mise en abyme, et un hommage à l'histoire de notre art".

Chaque année, l'événement attire les foules. Près de 1 000 personnes se sont pressés à Fontaine-Ronde ce week-end. Une affluence qui permet de faire découvrir le street-art, et de faire connaître l'œuvre des artistes, qui n'hésite pas à partager leur création sur les réseaux sociaux.

Des peintures à admirer pendant un an

De quoi donner des idées pour de futures collaborations. "C'est vrai que d'habitude, les graffeurs et les compagnies ferroviaires, on est plutôt ennemi. On ne réalise pas trop de projets en commun" sourit Ludovic Olivo. "Là, c'est presque un appel à la SNCF : regardez ce qu'on arrive à faire ! Donnez-nous plus de wagons !"

Le message est passé, reste à voir si la compagnie ferroviaire y répondra. D'ici là, les wagons "graffés" seront à admirer le long de la voie ferrée, entre Pontarlier et Métabief, dans le Doubs. Avant d'être repeints en noir l'année prochaine, pour une nouvelle salve de peintures.

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