S'attaquer au fléau du harcèlement scolaire par le biais du sport : les jeunes joueurs du club de football d'Exincourt (Doubs) ont entamé leur entraînement, mercredi 18 octobre, en se questionnant sur ce problème de société.
C’est en s’interrogeant sur la notion du harcèlement scolaire que les jeunes joueurs du club de football d’Exincourt (Doubs) ont entamé l’entrainement mercredi 18 octobre. Une action de sensibilisation pour apprendre la tolérance.
"Ce genre d’évènement, ça permet de sensibiliser, de dire stop au harcèlement, de dire aux enfants de parler, de s’ouvrir aux autres et surtout de libérer la parole, insiste Samira Bui, référente de l'association Les souffre-douleur de l'école 25 secteur Montbéliard. Pour que tous les enfants aient la possibilité de parler, il faudrait des adultes référents dans la lutte contre le harcèlement dans tous les établissements scolaires. Parce qu’aujourd’hui, le harcèlement ça tue", assène-t-elle.
Valeurs du sport et sensibilisation
Ce genre d’actions, qui s’appuient sur les valeurs du sport, sont soutenues par la fédération française de football, à travers un programme éducatif fédéral. Mis en place pour lier le sport et les problèmes de société, cette année, le club a fait le choix d’aborder le sujet du harcèlement scolaire. Après celui des discriminations l’année dernière. Un sujet, qui n’est pas choisi au hasard au vu de la tranche d’âge dont Maamar Benchaa, éducateur et co-organisateur de l'action, et ses collègues s’occupe. "Ce sont des enfants qui ont entre 11 et 12 ans et pour la plupart, c’est la 1ʳᵉ ou 2ᵉ année au collège. C’est une période où il y a un déclenchement assez significatif sur le harcèlement scolaire. S’ajoute le cyberharcèlement puisque c’est à cet âge-là qu’ils ont un téléphone", souligne l’éducateur.
Une action qui est bien vue par les jeunes. "Ils nous ont expliqué ce qu’est le harcèlement scolaire, pour ne pas le reproduire et pas être touché par cette cause. Que si ça nous touche, il faut en parler à des gens. Nos parents, à la CPE, quand on est au collège, au chauffeur de bus… un adulte quoi", raconte Alessio, 11 ans et licencié du club.
Un club axé sur l'éducatif
Si pour l’instant Maamar et ses collègues n’ont jamais eu de cas qui leur sont remontés, c’est grâce aux valeurs qui sont véhiculées au sein du club. "La plupart de nos licenciés sont là depuis leurs sept ans et dès cet âge-là, on leur inculque les valeurs de notre club : la tolérance, le respect et la bienveillance", insiste l’éducateur. Dans ce club, qui est axé sur l’éducatif, ces problèmes de sociétés sont abordés plusieurs fois dans l’année, pour sensibiliser les jeunes au maximum. "On essaie aussi d’être à l’écoute des enfants. Même s’il y a un problème à l’extérieur, en dehors du foot, nous, on est prêts à écouter les joueurs selon les besoins."
Chaque année en France, entre 6 et 10 % des élèves subiraient du harcèlement au cours de leur scolarité.
