Harcèlement scolaire de Maël : de Brigitte Macron à OIivier Giroud, comment l'affaire est devenue nationale

Victime de harcèlement scolaire dans son école des Bizots (Saône-et-Loire), Maël, 10 ans, était déscolarisé depuis décembre 2022. La mobilisation a permis au garçon de retrouver le chemin de l'école. Une histoire qui a ému jusqu'à Olivier Giroud et Brigitte Macron.

Il va bientôt regagner sa classe et a été invité à un match de foot par Olivier Giroud. Pour Maël (le prénom a été modifié), 10 ans, l'histoire se termine bien. Pourtant, rien ne laissait présager une issue aussi heureuse à cette affaire lorsque, fin 2022, ses parents décident de le retirer de l'école des Bizots (Saône-et-Loire), où il est scolarisé.

À 9 ans, un garçon qui "veut se suicider"

À l'époque, le garçon est victime de harcèlement scolaire depuis des années. Ses parents l'apprennent en décembre 2021 et alertent une première fois l'Éducation nationale. "C'est sa petite sœur, qui venait d'entrer en maternelle dans la même école, qui nous a raconté ça la première fois", nous expliquait Mickaël, son papa, il y a quelques semaines. "Elle nous a dit que son frère se faisait régulièrement taper dans la cour de récréation."

Dans les mois qui suivent, le couple apprend que deux autres familles sont concernées par des faits similaires. Une réunion avec la direction de l'école est organisée. Mais "devant le déni des parents de l'enfant responsable témoigné ouvertement", les parents de Maël disent "ne plus savoir quoi faire". Fin juin, ils rencontrent le personnel de l'Éducation nationale et se disent satisfaits par les réponses apportés : "Ils ont essayé de mettre des choses en place pour arrêter ça."

Sauf que dès la rentrée de septembre, le harcèlement reprend. "Notre fils pleurait en rentrant de l'école", assurent ses parents. "Un enfant de neuf ans qui vous dit qu'il veut se suicider pour que ça s'arrête ? Ce n'est pas possible", ajoute Sylvie, la maman.

Enseignants, politiques, célébrité... tous mobilisés

De son côté, l'Éducation nationale souhaite rescolariser le garçon dans un autre établissement, à proximité des Bizots. Mais Maël "voudrait rester dans son école actuelle, et que son harceleur n'y soit plus", indiquent Mickaël et Sylvie. "C'est rageant de voir qu'un enfant harcelé doit se débrouiller [...] alors que le bourreau continue tranquillement d'aller à l'école sans problèmes."

Mais l'affaire, reprise tour à tour par les médias nationaux (RTL, Le Parisien, BFMTV...), interpelle jusqu'à la classe politique. La secrétaire d'État chargée de la jeunesse Sarah El Haïry et la sénatrice (LR) s'emparent du sujet. L'élue de Saône-et-Loire va jusqu'à déposer, le 21 février dernier, une proposition de loi "visant, dans le cadre d'un harcèlement scolaire, à poser le principe d'une mesure d'éloignement du harceleur pour protéger la victime".

En parallèle, Maël consulte une psychologue jusqu'en janvier. Son état s'améliore petit à petit. Sa maîtresse continue également de le suivre et lui enseigne toujours deux fois par semaine, en dehors des horaires scolaires.

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Un long chemin de croix qui se conclut finalement début mars, lors que Mickaël et Sylvie apprennent que le harceleur de leur fils sera changé d'école. "J'ai appris directement la nouvelle par le recteur qui m'a appelé mercredi après-midi. Maël est très heureux", nous indiquait Mickaël, le 2 mars. Le couple doit désormais rencontrer prochainement Brigitte Macron, pour évoquer la prise en charge des enfants harcelés. 

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