L'athlète Ophélie Claude-Boxberger, par ailleurs au coeur d'une affaire de dopage, a gagné devant le tribunal de Montbéliard (Doubs) le droit de porter le nom de son père, l'ancienne star de l'athlétisme. Explications.
Dans une procédure au civil, le tribunal judiciaire de Montbéliard a rejeté la demande de la veuve de Jacky Boxbeger, Flora Boxberger, et de leur fils Jérém. Ces deux personnes souhaitaient empêcher Ophélie Claude-Boxberger de porter le nom de son illustre père.
Le tribunal a également condamné Flora Boxberger à verser 10.000 euros au titre du préjudice moral de l'athlète et 1.500 euros en dédommagement des frais d'avocat, selon le jugement en première instance daté du 10 juin.
"Aucune usurpation du nom ne peut lui être reprochée", précise le jugement
Ophélie est née d'une autre relation en 1988. La spécialiste du 3.000 m steeple avait été reconnue par son père, l'ancien champion Jacky Boxberger, sept jours après sa naissance mais n'avait pas grandi avec lui. Ophélie Claude, à l'état civil, avait ajouté à l'usage le nom de son père après sa mort en 2001.
Ce droit lui était contesté par Flora Boxberger et son fils Jérémy, qui estimaient que le nom avait été ajouté à des fins commerciales et que l'attitude d'Ophélie avait nui à la carrière sportive de Jérémy, ancien sportif de bon niveau dans les catégories jeunes et dans le même club que sa demi-soeur.
Cela met fin à l'acharnement subi depuis des années, depuis le décès de mon papa"
Jacky Boxberger, champion de course de fond avait participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1994. Il est mort accidentellement le 9 août 2001 dans le parc national de Tsavo East (Kenya). Le champion a été piétiné par un éléphant.
Ophélie Claude-Boxberger au coeur d'une affaire de dopage
L'athlète se trouve par ailleurs au coeur d'une rocambolesque affaire de dopage. Après un contrôle positif à l'EPO de l'athlète en septembre 2018, son beau-père Alain Flaccus s'est accusé pendant plusieurs mois de l'avoir dopée à son insu par jalousie avant de brusquement faire volte-face la semaine dernière. Une première audience dans cette affaire est prévue le 2 juillet.
Ophélie Claude-Boxberger clame son innocence et rêve des Jeux de Tokyo en 2021. L'athlète attend sa convocation par la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et risque quatre ans de suspension.