Cinq de ses six syndicats du groupe automobile PSA ont signé un nouvel accord social triennal (2017-2019). Il succède à l'accord de compétitivité de 2013 ayant permis de redresser le groupe.
L'accord baptisé "Nouvel élan pour la croissance" a reçu l'aval de cinq organisations (FO, CFE-CGC, CFTC et SIA-GSEA, CFDT), représentant 80% du personnel, ce qui montre la "relation de confiance avec les partenaires sociaux", a souligné Xavier Chéreau, DRH du groupe PSA. Selon lui, il s'agit d'"un acte suffisamment rare pour être signalé".
Embauches, nouveaux modèles et investissements
Cet accord comprend des objectifs en matière d'emploi (1.000 embauches CDI), de production (un million de véhicules produits par an) et de lancement de véhicule (un par usine a minima) jusqu'en 2019.Le constructeur investira chaque année entre 7 et 8% du chiffre d'affaires de sa division automobile dans la recherche et développement.
En contrepartie, il fixe de nouvelles mesures de flexibilité (samedis travaillés, travail de nuit), notamment pour adapter l'organisation du travail aux variations de l'activité.***
La CGT refuse de signer l'accord
Lors de la signature, au siège du groupe, la CFDT a mis en avant un "équilibre acceptable" entre "plus de flexibilité" et la "pérennisation de nos emplois". Elle s'est félicitée aussi des expérimentations lancées sur la qualité de vie au travail.Pour Franck Don (CFTC), l'accord "amplifie la dynamique de performance économique" lancée avec le précédent.
Seule la CGT a refusé cet accord, le jugeant "honteux". L'accord de compétitivité de 2013 avait été rejeté par la CGT et la CFDT.
En 2015, le groupe a vendu près de trois millions de véhicules, dont un tiers produit en France.