En début de semaine, l'actrice Jane Birkin a demandé que les sacs BIrkin d'Hermès soient débaptisés. Une doléance formulée après la diffusion d'images chocs dénonçant les pratiques "cruelles" lors d'abattage de ces animaux. Une partie des sacs de luxe est fabriquée en Franche-Comté.
Des sacs en peau de croco. Voilà ce qui a crée la polémique en début de semaine. L’actrice Jane Birkin, dont un sac Hermès porte son nom, est montée au créneau. Elle refuse désormais que son nom soit associé aux sacs Hermès, crée en 1984. "Ayant été alertée par les pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage pour la production des sacs Hermès portant mon nom (…), j’ai demandé à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco jusqu’à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac », a-t-elle écrit dans un communiqué.
Le sellier se défend
L’égérie a réagi après la diffusion d’images de la PETA prises dans une ferme de crocodiles au Zimbabwe et au Texas. Des fermes qui fourniraient la marque de maroquinerie de luxe. Sur les images, on aperçoit des crocodiles subir des sévices lors de leur abattage. La société protectrice des animaux dénonce les conditions de vie des bêtes, à coup d’images chocs.La marque française a immédiatement réagi et a fait savoir qu' « une enquête est en cours dans la ferme du Texas", ajoutant que l'usine "ne lui appartient pas et que les peaux qu'elle fournit ne sont pas utilisées pour la fabrication de sacs Birkin".
Hier, Hermès a promis des sanctions en cas de «manquement avéré» dans les élevages de crocodiles ou d'alligators dont la maison de luxe est partenaire.
Un grand pôle de maroquinerie en Franche-Comté
Le sac Hermès, en partie fabriqué dans le Doubs, risque-t-il de pâtir de cette polémique ?A Seloncourt, 200 personnes travaillent la peau de crocodile mais surtout le cuir des vaches de la région.
D'ici 2017, le célèbre sellier prévoit de faire de la Franche-Comté, son plus grand pôle de maroquinerie en France.
Attention certaines images peuvent choquer
Un reportage d'Emmanuel Rivallain, Florence Petit et Claire Portalès