Sous pression, l'hôpital de Pontarlier déclenche de nouveau son plan blanc

Ce mercredi 18 janvier 2023, le Centre Hospitalier intercommunal de Haute-Comté (CHIHC), a déclenché son plan blanc. L'hôpital de Pontarlier dans le Haut-Doubs est de nouveau en situation de crise.

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Manque de personnel, nombre de lits insuffisants... Les embouteillages se multiplient dans les couloirs des urgences de l'hôpital de Pontarlier. Ce mercredi 18 janvier, la direction du Centre Hospitalier intercommunal de Haute-Comté (CHIHC) a donc décidé de déclencher, de nouveau son plan blanc. 

Réorganiser les plannings du personnel, rappeler des soignants en congé ou en repos, mais aussi déprogrammer des opérations chirurgical et refuser des patients : le plan blanc, dispositif supposé exceptionnel pour faire face aux situations de crise, permet à la direction d'un hôpital de prendre des mesures extraordinaires en cas de tensions. Plusieurs fois lancés, sur des périodes parfois longues, à Pontarlier au cours des dernières années, il a de nouveau été mis en place cette semaine. En l'occurrence, les hospitalisations "pour des motifs sociaux" seront refusées.

Longue attente aux urgences et lits occupés

Ce vendredi 20 janvier, notre équipe de journalistes, Florence Cicolella et Fabienne Lemoing, se sont rendus sur place. Si dans la matinée, les couloirs des urgences pouvaient paraître calme, les patients présents attendaient bien souvent depuis de longues heures. A l'image de ce père de famille, venu 6h30 auparavant avec son fils de cinq ans, tombé sur la tête dans la cours de récréation et pris de vomissements : "On a eu un scanner qui a été fait et on a eu à peu près 1h30 d'attente pour avoir les résultats" a-t-il expliqué à notre équipe, "donc ça se termine bien et c'est vraiment l'essentiel mais malheureusement c'était très long". L'utilisation de ce scanner est d'ailleurs partagée avec le secteur privé, et les résultats sont interprétés par un médecin en téléconsultation, situé ailleurs en France, et pas forcément disponible tout de suite. 

Un peu plus loin dans le service, un autre exemple permet d'appréhender la situation. Dans une chambre d'hospitalisation de très courte durée, un homme âgé est soigné pour décompensation respiratoire. En théorie, il aurait déjà dû quitter cette chambre au bout de 24 heures. Mais il n'existe pas à Pontarlier d'unité de soins de suite pour ce type de pathologie. Il occupe donc pour un temps indéterminé l'un des 15 lits des urgences. "On a une population qui vieillit", expose Philippe Marguet,
Chef du service SMUR de Pontarlier, "il n'y a pas assez d'EHPAD, on le sait, il n'y a pas assez de personnel pour s'occuper de ces personnes -à à la maison, donc on a en plus de notre activité de soins, une activité de 'nursing' qui, même si le terme n'est pas adapté, vient embouteiller nos lits..."

Dans les prochains jours et prochaines semaines, les services d'urgences pourront effectuer un tri dans la prise en charge des patients. Par exemple, les ambulances venues de loin comme du Jura pourront être refusées, et en dernier recours, des opérations chirurgicales déprogrammées. Il est donc conseillé de consulter un spécialiste en ville, ou d'appeler le 15 avant de se rendre aux urgences de l'hôpital de Pontarlier. Le centre hospitalier se prépare à faire face à de nouveaux pics épidémiques et à l'afflux de traumatismes liés aux stations de ski et aux vacanciers.

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