Avec la hausse des prix de l'énergie, les tarifs des pellets de bois ont flambé et les clients peinent à trouver du stock en magasin.
Il y a une dizaine d'années, Carmen et Albert Pan abandonnent le chauffage électrique et optent pour le poêle à granulés. Une opération écologique, et surtout économique. Leur dernière commande en mars leur a coûté plus de 766 euros, soit une année complète au chaud. Mais depuis quelques mois, le couple ne s’y retrouvent plus. « [La facture] grimpe. Quand nous avons commencé, le sac était à 3 euros, voire 4 euros », lance Albert. Et Carmen, de poursuivre : « Et depuis, cela augmente un petit peu tous les ans ».
« 690 euros pour une palette »
Cette hausse est d’autant plus visible ces derniers mois. Depuis le printemps dernier, le prix du pellet ne cesse d'augmenter. Le sac est passé de 6,5 euros à 8 euros. La société F3C Energies croule sous les coups de téléphone des clients. Sans doute inquiets de nouvelles hausses. Au téléphone, Gaëlle Benois, vendeuse, essuie parfois certains refus : « 690 euros pour une palette, c’est assez cher. Surtout que le client avait une chaudière qui en nécessitait au moins 4 ou 5. Même si on lui proposait de payer en plusieurs fois, cela reste un gros budget. »
Selon les fabricants, cette augmentation serait liée à la hausse du prix de l'énergie. Pour fabriquer des pellets, il faut d’abord broyer, sécher et compresser la sciure et les copeaux de bois. Cette opération, nécessaire à l’obtention de granulés, se réalise à l’aide de machines, qui ont besoin d’électricité pour fonctionner. Hippolyte Tuison, Directeur commercial du groupe M-Energy, propriétaire de la société F3C Energies Energies l’explique : « Quand on a tendance à vouloir sécher et à augmenter les productions, on consomme plus et donc comme on consomme plus, cela se répercute sur le prix de revient de la matière première. »
60% d’augmentation d'ici septembre
Contrairement à d'autres distributeurs, la société F3C a encore du stock : 150 tonnes de pellets arrivent à l'entrepôt chaque semaine. Ce qui permet de répondre à la demande hebdomadaire des 150 clients. Mais les coûts risquent encore d’augmenter. La société prévoit une augmentation jusqu'à 9,5 euros le sac d'ici la rentrée. A la tonne, il s’agit d’une hausse de 350 euros à 572 euros, soit plus de 60% d’augmentation.