Agnès Greset participe régulièrement aux enquêtes participatives du conservatoire botanique national de Franche-Comté et de l'observatoire régional des invertébrés. L'objectif de ces enquêtes, récupérer le plus de données possible sur des dizaines d'espèces de plantes et d'insectes.
Au côté de son petit-fils, elle scrute les herbes hautes à la recherche d’un insecte bien précis, une mante religieuse. Agnès Greset sait qu’en haut de la colline de la justice à Belfort, elle peut potentiellement en trouver. En plus, cette ancienne professeure de SVT a ses techniques, « elles se confondent beaucoup avec la végétation, mais il suffit d’en trouver une pour repérer les autres qui se réunissent dans le même coin. Parfois, c’est des dizaines de mantes religieuses qu’on trouve en une après-midi », explique-t-elle.
Si elle s’est lancée dans cette entreprise, c’est pour aider le conservatoire botanique national de Franche-Comté et l’observatoire régional des Invertébrés. Cet organisme propose des enquêtes participatives aux Francs-Comtois amateurs de nature. L’objectif, recenser la population de plantes et d’insectes de la région.
Aujourd’hui, Agnès repart bredouille de sa traque, mais elle a quelques photos de mantes religieuses à envoyer au conservatoire. Pour cela, elle a juste à poster les images sur le site du conservatoire et de renseigner la localisation de sa trouvaille.
Des données essentielles pour protéger la faune et la flore
Une fois les données envoyées, un scientifique du conservatoire les analyse. Avec suffisamment d’éléments, le conservatoire peut réaliser des cartes de répartition des différentes espèces de la région.
Pour le botaniste du conservatoire Christophe Hennequin, ces enquêtes participatives sont particulièrement utiles. « On s’aperçoit, par exemple, que certaines espèces sont en train de disparaître de Franche-Comté. On a besoin de ces informations pour pouvoir dire que telle ou telle espèce doit être protégée, car elle est en déclin » explique le scientifique.
Chaque année depuis, les enquêtes participatives permettent au conservatoire de réaliser des bilans sur des dizaines d’espèces de plantes et d’insectes.