Atelier "vélo smoothie", essai de vélo-cargo, défi entre collègues... Les salariés lâchent le volant pour le "challenge mobilité"

La semaine de la mobilité a commencé lundi 17 septembre. Des entreprises franc-comtoises font preuve d’inventivité pour sensibiliser aux avantages du vélo ou du covoiturage. Longtemps marginalisés, ces modes de transport séduisent de plus en plus d'employés.

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Le refus des transports écologiques n'est pas toujours une question de mauvaise volonté. Certains craignent de se rendre seuls, au travail, à vélo. D’autres n’ont pas encore trouvé le collègue avec qui le covoiturage deviendrait un plaisir.

Ce sont ces blocages que des entreprises franc-comtoises ont décidé de cibler, en organisant des activités autour de la thématique à l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, qui se terminera dimanche 22 septembre.

Sensibilisation par la compétition

Il y a celles qui ont simplement répondu présent à l’appel du challenge de la mobilité. 491 établissements sont inscrits à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté cette année.

Le principe ? Encourager ses employés à parcourir le maximum de kilomètres avec un moyen de transport bas ou zéro carbone. Pour prétendre, à l’issue de la semaine, aux différents prix décernés par l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).

Le covoiturage, les transports en commun ou le télétravail entrent dans le comptage. Le simple fait de rester manger sur site le midi a par exemple un impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Il ne s’agit donc pas de mettre en compétition les sportifs aguerris parmi les salariés, mais plutôt d’encourager chacun à trouver le mode de transport écologique qui lui convient. 

"Tant qu'on n'a pas testé, on a du mal à s'imaginer", témoigne un employé de Syensqo qui a adopté le vélo comme moyen de transport l'année dernière, et précise qu'il faut aussi y voir "un intérêt financier et de bien-être", au-delà du bénéfice écologique. 

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Convois de vélo entre collègues

En novembre, des prix spéciaux seront décernés aux entreprises ayant développé “des initiatives innovantes ou originales”. Tel est par exemple le cas de Syensqo, anciennement Solvay.

Le fabricant de produits chimiques participe au challenge pour la première fois, avec des idées et de l'ambition. Tous les jours de cette semaine, trois convois de vélo entre collègues seront organisés jusqu’au site industriel de Tavaux.

Une présentation de vélos-cargos, un point sécurité-routière, un petit déjeuner et une compétition interne à l’entreprise sont aussi proposés pour susciter l’intérêt et la motivation des employés. 

Mise à disposition de vélos électriques

Autre initiative repérée : un vélo smoothie, qui fonctionne à la force des jambes, installé dans les locaux de la Chambre de commerce du Jura à Besançon.

Lauréate du prix "coup de cœur" du jury l’an dernier, la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté déroule sa politique bas-carbone depuis plusieurs années. Des vélos électriques sont par exemple mis à la disposition des employés, qui peuvent les utiliser gratuitement pour partir en déplacement ou pour rentrer chez eux.

L'entreprise a aussi créé son propre portail mobilité, qui indique à ses utilisateurs les itinéraires possibles pour se rendre sur site en transports écologiques. 

“Un mouvement est en train de s’enclencher”, commente Michel Neugnot. Vice-Président de la région depuis 2004, il est délégué aux transports et à la mobilité depuis 2010. “À l’époque, on prêchait dans le désert quand on encourageait au vélo ou à la marche à pied”.

Besoins en formation et en infrastructures

Sur son site internet, la région assure placer la mobilité douce “au centre de sa stratégie”. Il faudra développer les formations cyclisme dès l’école, mais aussi la sensibilisation à la sécurité, ainsi que le monde commercial et associatif autour du vélo, complète Michel Neugnot.

Aux vues de l’évolution du climat et des caprices, tout le monde devient d’accord pour dire que nous vivons un moment crucial pour le vivant et qu’il faut arrêter d’attendre des autres la solution. 

Michel Neugnot, Président de la région Bourgogne-Franche-Comté

Les aménagements cyclables devront suivre. À Besançon, par exemple, une association signale régulièrement les rues et les carrefours qui restent dangereux à arpenter sur deux roues. L'association Dolavélo confirme : si la région est dotée en véloroutes touristiques, il y a encore du travail pour libérer la voie aux cyclistes du quotidien. 

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