Bourgogne-Franche-Comté : le chômage baisse partout sur un an, mais les radiations administratives augmentent

Le nombre de chômeurs sans aucune activité professionnelle a poursuivi sa baisse au quatrième trimestre 2022 en Bourgogne-Franche-Comté, selon les chiffres officiels publiés mercredi 25 janvier. Peut-on l'expliquer par la hausse des radiations administratives ? Décryptage.

Y'a-t-il moins de chômeurs dans la région ?

Oui. Le nombre de personnes au chômage total (catégorie A, sans activité professionnelle) poursuit sa baisse. Ils étaient 100 690 en Bourgogne-Franche-Comté au quatrième trimestre 2022, soit une baisse de 2,4 % sur un trimestre et une baisse de 6,9 % sur un an. Mais c'est une baisse qui est moindre qu'au niveau national (-3,8% sur un trimestre et -9,4% sur un an).

Le nombre de chômeurs toutes catégories confondues (A, B et C) baisse quant à lui de 0,8% sur un trimestre et de 5,2% sur un an.

Où le chômage baisse-t-il le plus ?

Les plus fortes baisses sur un an sont enregistrées dans le Doubs (-12,8%), le Territoire de Belfort (-10,7%), en Haute-Saône (-9,8%) et dans l'Yonne (-6,5%). On observe de moindres baisses en Saône-et-Loire (-3%), en Côte d'Or (-2,6%), dans le Jura (-2,3%) et la Nièvre (-2,2%).

Cette baisse est-elle vraiment inédite ?

Le nombre de chômeurs de catégorie A (sans aucune activité professionnelle) n'a jamais été aussi bas en Bourgogne-Franche-Comté depuis 10 ans. Le nombre de chômeurs toutes catégories confondues baisse et retrouve quant à lui ses faibles niveaux du début d'année 2014.

Baisse du chômage ou hausse des radiations ?

Intéressons-nous aux raisons pour lesquelles les Bourguignons et Franc-Comtois sont sortis des listes de Pôle emploi. Certains ont effectivement retrouvé un emploi. Mais leur part est faible : 14% des sorties des listes sont liées à une reprise d'emploi.


Près de la moitié des sorties sont liées à une "cessation d'actualisation". On peut en déduire que certains ont peut-être retrouvé une activité sans l'avoir déclarée.


Mais un chiffre retient aussi l'attention : celui des sorties pour cause de "radiation administrative". Elles augmentent de 6% sur un trimestre et de 4,3% sur un an. “Les demandeurs d'emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues”, avait prévenu Emmanuel Macron. 

La mission avait été confiée à Pôle emploi d'intensifier les contrôles. Un chômeur peut donc voir ses allocations suspendues en cas d'incapacité à justifier des recherches d'emploi, en cas de refus à 2 reprises d'une offre "raisonnable" d'emploi ou encore une absence à un rendez-vous fixé par Pôle emploi sans motif légitime. Des sorties de liste qui ne signifient pas sortie du chômage.                             

Qui est le plus concerné par cette baisse ?

En terme d'âge, les plus jeunes et les plus âgés voient leur situation s'améliorer légèrement, mais pas de la même façon. Les plus de 50 ans enregistrent la plus forte baisse au sein de la catégorie des demandeurs d'emploi sans aucune activité professionnelle : -8,1% sur un an. Cela veut dire que certains ont retrouvé une activité, mais elle peut être intermittente ou à temps partiel. On observe d'ailleurs une forte hausse d'inscriptions à Pôle Emploi suite à la fin de missions d'intérim dans la région : + 20% sur un an ! Signe qu'il y a de nombreux allers-retours entre emploi temporaire et chômage.


Enfin, chez les moins de 25 ans, le nombre de chômeurs en catégorie A, B et C diminue de 10% sur un an.

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