Hausse des températures, ensoleillement et confinement : les récoltes de miel sont prometteuses ce printemps !

Alors que nous avons passé une partie du printemps confinés, les abeilles ont pu profiter de températures exceptionnelles. Les apiculteurs annoncent une importante récolte de miel. 

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Elles sont les plus chanceuses de la saison. Ce printemps, les abeilles ont pu produire davantage de miel que d’habitude. A cela, plusieurs raisons : la hausse des températures pour sûr et ... le confinement, une autre hypothèse émise par les scientifiques.

Yves Robert est apiculteur en Saône-et-Loire et il prévient « la récole de miel s’annonce très prometteuse  ! » Les ruches sont en pleine forme. En Côte-d’Or, des apiculteurs prévoient jusqu’à 10 à 15 kg de miel par ruche ! Soit le double des récoltes de 2019.

Un ensoleillement important 

L’an dernier, à cette-même période, la météo était moins clémente. Le printemps avait été long et froid. Les épisodes de pluie et de gel avaient ensuite fait la place à de longues périodes d’ensoleillement et de sécheresse.
Depuis cette période, plus précisément depuis juin 2019, les températures sont chaque mois au-dessus des normales de saison. Cette année, « on a eu un ensoleillement estival sur des floraisons de printemps qui ont été très abondantes » se réjouit Yves Robert.

Une sécheresse de surface s’est aussi installée dans certains territoires. Entre le 17 mars et le 1er mai, il est tombé localement moins de 20 mm sur le nord-est de la France.
Résultat : les colonies se sont développées massivement et les rentrées de nectar ont été très importantes. 
 
 

Les abeilles menacées par des acariens ?

La douceur des mois de janvier et février 2020 a peut-être aussi permis de diminuer la mortalité des abeilles, d’habitude importante pendant l’hiver. Pourtant, les hivers doux et pluvieux facilitent le développement du varroa, un acarien nocif pour les abeilles. Il est responsable à lui seul de 15 % des cas de mortalité des abeilles, selon les spécialistes. L’acarien se développe entre 30 et 40 degrés. Mais très sensible aux hautes températures, le varroa meurt au-delà de 40 degrés. En juin et juillet 2019, la France a connu des « hyper-canicules » avec un mercure variant entre 43 et 46 degrés au plus fort des ces épisodes, freinant ainsi la prolifération du varroa et protégeant donc les abeilles.

Hommes confinés... abeilles plus tranquilles pour butiner ?


La crise sanitaire que nous traversons et les mesures de confinement mises en place par le gouvernement pour endiguer l’épidémie de coronavirus auraient également favorisé une meilleure production.
Les spécialistes cherchent encore à le démontrer. Mais les abeilles ont pu profiter davantage de calme. « Les vols ayant été suspendus, il n’y a plus eu aucune traînée dans le ciel », soulève Yves Robert, en Saône-et-Loire. Ces traînées déversent une quantité importante d’eau dans l’atmosphère, impactant ainsi la luminosité. Les abeilles y sont très sensibles : elles se déplacent en ayant connaissance des variations de la position du soleil.
 

La non-activité des hommes sur la nature aurait aussi favorisé l’activité des abeilles. En temps normal, de nombreux facteurs viennent les perturber : la circulation des piétons, des automobilistes, le bruit, le fauchage des prairies ou les abattages des bûcherons.

Les récoltes d'été menacées par la sécheresse

Pourtant, une abeille n’est dérangée que très rarement, puisqu'elle est très concentrée lorsqu’elle butine. "Il faudrait presque la toucher avec son doigt pour la perturber" selon certains spécialistes.
Mais ce qui porte préjudice à la production de miel, ce sont les pesticides. Atteintes par les traitements chimiques, les fleurs s’épanouissent moins et n’offrent pas aux abeilles de quoi butiner
Elles ont ainsi pu, pendant les 8 semaines de confinement, butiner le nectar des fleurs sans craindre d’être dérangées.

Les récoltes de miel de printemps seront donc abondantes. Les apiculteurs espèrent rencontrer le même succès cet été. Mais pour ça, il faudrait éviter la sécheresse... 

A Cuisery (71), le reportage d'A. Baudrand et A. Borlot :
 

 
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