Depuis début juillet, les agriculteurs haut-saônois souffrent de la sécheresse. Ils tirent déjà sur leurs réserves de l'hiver et ont besoin de paille de manière urgente. Problème : la demande est forte et les prix flambent.
La Haute-Saône subit durement la sécheresse depuis le mois de juillet. L'herbe est sèche et les vaches n'ont plus grand chose à manger. Les agriculteurs sont déjà obligés de puiser dans les réserves pour l'hiver. Les éleveurs ont besoin de paille pour mélanger au foin afin de nourrir les bêtes. Problème : ils ne sont pas les seuls à souffrir du manque d'eau.
La Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne connaissent aussi un été particulièrement sec et font face aux mêmes problématiques que les agriculteurs haut-saônois.
Tous ont besoin de paille et comme ce qui est rare est cher, les prix flambent. Patrick Bénézit, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), dénonce "une spéculation assez désagréable". D'après lui, les prix seraient passés de 60 à 80 euros la tonne en 2017 à plus de 100 cette année.
La FDSEA de Haute-Saône fait appel à la solidarité pour tenter d'obtenir de la paille et notamment de la canne de maïs auprès des céréaliers. Du côté des céréaliers, la sécheresse touche tout aussi durement les cultures. Le manque empêche le développement du maïs. Pour les producteurs de choux, 10 % des récoltes habituelles sont attendues. Les agriculteurs réclament la reconnaissance d'état de calamité agricole.
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