Le livre "Moi, maman de Jonathann", publié par Martine Henry, la mère de Jonathann Daval condamné pour meurtre sur sa femme Alexia en 2020 en Haute-Saône, sort ce jeudi 17 novembre. Nous avons pu le lire avant sa sortie.
Environ un an après la sortie du livre des parents d'Alexia Daval, c'est au tour de Martine Henry, la mère de Jonathann Daval, de s'essayer à l'oeuvre littéraire, soutenue par une journaliste du Journal du Dimanche, Plana Radenovic. "Moi, maman de Jonathann" sort en librairie ce jeudi 17 novembre. En postface, on retrouve une fois de plus l'avocat bisontin Randall Schwerdorffer, qui avait lui-même publié le premier livre traitant de cette affaire surmédiatisée en 2021.
Dans un ouvrage d'environ 130 pages, la mère de six enfants qui était présente au moment du procès de son fils Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion criminelle en novembre 2020 pour le meurtre de sa femme en 2017, donne sa vision de l'affaire et fait état de ses ressentis.
Comme pour les trois livres concernant l'affaire, la promesse de ce dernier, paru aux éditions Michalon, est celle d'offrir un "nouvel éclairage" sur cette affaire qui a fait couler énormément d'encre, et qui a même été adaptée en série télévisée. Au fil des pages, Martine Henry parle de son rapport à son fils, de sa naissance, de sa rencontre avec Alexia, du mariage des deux Hauts-Saônois ou encore de sa vie en prison.
"Les journalistes avaient accès quasi en direct à ce qu’il se disait dans ce huis-clos"
Elle admet, au fil de la page 88, s'être doutée de la culpabilité de son fils mais ne pas avoir voulu savoir, malgré les appels du pied de Jonathann Daval. "Aujourd’hui, je pense qu’inconsciemment, je m’en doutais, mais que je n’ai pas voulu savoir. Je ne lui ai pas laissé de prise, de porte ouverte pour sortir de la spirale du mensonge dans laquelle il s’est enfermé pendant trois mois", peut-on lire. Elle cite à plusieurs reprises les paroles que son fils lui a dites, notamment pour la "préparer" à son arrestation.
Tu sais maman, je vais peut-être être placé en garde à vue. Je suis le mari, c’est moi le premier suspect. Il faut t’attendre à ce qu’ils m’emmènent.
Jonathann Daval, à sa mère avant son arrestation
Elle donne aussi quelques détails intéressants, notamment au moment où son fils a avoué en présence de ses beaux-parents, dans une salle à huis-clos du Palais de justice de Besançon, avoir tué sa femme. "J’ai tout appris sur le trottoir, avec deux journalistes. Il a fallu qu’ils me montrent sur leurs téléphones portables ; les journalistes avaient accès quasi en direct à ce qu’il se disait dans ce huis-clos", écrit-elle, jetant le trouble sur la dimension confidentielle de cet interrogatoire.
Incarcéré en Alsace avec "des célébrités"
De son côté, Jonathann Daval purge sa peine à Ensisheim, dans le Bas-Rhin. Il fait beaucoup de musculation et travaille au sein de la prison. Il fait des bobines de rouleau électrique pour 600 euros par mois. Avec cet argent, il indemnise notamment les parties civiles.
Il est incarcéré dans la même prison que "des célébrités", comme les appelle Martine Henry. Nordahl Lelandais, Patrice Alègre, Francis Heaulme, ou encore Guy Georges purgent de longues peines dans le même établissement. "Il paraît que Guy Georges est très sympa", s'aventure Martine Henry.
Les spectateurs et spectatrices assidues de cette affaire criminelle ne doivent pas s'attendre à de grandes révélations tonitruantes mais aux pensées personnelles de la mère d'un meurtrier, qui comme beaucoup de mères ne peuvent cesser d'aimer leur enfant, même lorsqu'il commet l'impensable.
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