Ce lundi 13 novembre 2023, 5 écoles de Haute-Saône ont reçu un mail de menace. Tout comme 22 collèges des départements de la Loire, du Rhône et de l'Ain. Des alertes ont aussi eu lieu à Arras et Nice, Montpellier.
À Héricourt, Bussurel et Vyans-le-Val, trois écoles maternelles et deux écoles primaires ont été concernées, selon un élu que nous avons pu joindre. L’alerte arrivée par mail a permis de prévenir rapidement les parents qui ont pour certains, gardé leurs enfants. Les autres élèves déjà présents ont été pris en charge, le temps que la police intervienne pour écarter tout risque. À Héricourt, des riverains des écoles ont été évacués de chez eux en tout début de matinée. Les démineurs sont intervenus dans la matinée.
Le maire d’Héricourt Fernand Burkhalter ne souhaite pas faire plus de commentaires. “J’espère juste que l’auteur sera identifié et largement condamné” explique-t-il à France 3 Franche-Comté.
C'est la première fois cet automne que des établissements scolaires de l'académie de Besançon sont visés par des alertes à la bombe. L'enquête a été confiée à la police.
Des alertes coordonnées ?
Ces alertes interviennent le jour anniversaire de l’attentat du Bataclan survenu le 13 novembre 2015 et un mois après la mort du professeur Dominique Bernard poignardé par un élève à Arras le 13 octobre dernier. La guerre en Israël et le Hamas fait rage avec plus de 10.000 victimes selon le Hamas côté palestinien.
D’autres établissements situés en dehors de la Haute-Saône ont fait l'objet d'une alerte à la bombe envoyée simultanément, privant des milliers d'élèves de cours pendant les vérifications.
Les établissements, situés dans l'académie de Lyon, ont reçu à 05H00 un même mail faisant référence au conflit entre Israël et le Hamas, qui comporte également une demande de rançon de plusieurs millions d'euros, selon la même source.
Les alertes à la bombe infondées foisonnent depuis septembre dans l'ensemble du pays, notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. La semaine passée l'agglomération grenobloise a été victime d'une trentaine d'alertes qui ont entravé, parfois plusieurs jours d'affilée, l'activité d'une vingtaine d'établissements.
Quelles peines encourent les auteurs d’alerte à la bombe ?
Les fausses alertes, canulars, appels malveillants constituent un délit au regard de l'article 322-14 du Code pénal : "Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni d'une peine allant jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende".