7e jour du procès de Nicolas Zepeda : "J'imagine son agonie", l'insoutenable souffrance de la famille de Narumi Kurosaki

Nicolas Zepeda est jugé devant la cour d'appel de Vesoul (Haute-Saône) du 4 au 22 décembre 2023. Il est accusé de l'assassinat de son ex-petite amie Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon. Le petit ami et la famille de la victime livrent des témoignages bouleversants. Revivez les échanges de ce 7e jour de procès.

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L'audience est suspendue. Elle reprendra ce mercredi à 9h.

20h37 : Le président François Arnaud pose "quelques brèves questions" à Honami Kurosaki. L'échange s'avère tout de même un peu long en cette fin de journée particulièrement chargée. La jeune femme répète certains de ses propos tenus plus tôt, de manière toujours aussi claire et posée. Me Schwerdorffer lui fait réaffirmer le désaccord de Nicolas Zepeda concernant le départ de la victime en France. L'avocat général Etienne Manteaux pose une question supplémentaire. Les avocats de la défense se passent de questions, comme plus tôt pour la soeur cadette Kurumi Kurosaki.

20h : "Je ne pardonnerai jamais à l'homme qui est à ma droite, d'avoir brisé son avenir et son rêve et de nous avoir donné un désespoir et une douleur insupportable qui durera jusqu'à la fin de notre vie. Sept ans après, il ne dira pas la vérité. Je ne veux pas que la mort de Narumi ait été inutile. Ne libérez jamais cet homme. N'oubliez jamais sa mort. Ne vous inquiétez pas, je vais continuer à vivre. Et pour réaliser le rêve de rendre ma famille heureuse, je vais continuer à vivre", lance la jeune femme en s'adressant à la cour. "Pardonnez-moi d'avoir été si longue", s'excuse Honami Kurosaki. 

19h54 : Honami Kurosaki pleure à la barre. Elle aborde ensuite la pression médiatique autour de cette affaire. "Nombreux journalistes sont venus sonner chez nous à la porte. Encore aujourd'hui, j'ai peur d'entendre la sonnette retentir. Je ne peux oublier l'angoisse quand j'attendais ou pas des nouvelles, des informations horribles". Moment troublant : quand Honami Kurosaki rapporte à la barre que sa soeur lui a dit un jour, en pleurs, qu'elle avait peur d'être assassinée. "Elle avait vraiment peur de la mort. J'imagine son agonie et la douleur physique [le 5 décembre 2016] mais je n'ai rien pu faire." La déposition spontanée d'Honami Kurosaki touche à sa fin. La jeune femme désigne son assassin, ici présent. Nicolas Zepeda baisse les yeux et semble contredire de la tête ce propos. "Je la vois encore aujourd'hui dans mes rêves. Je lui cours après en lui demandant où es-tu. Ma soeur est toujours pressée et disparaît devant mes yeux". Elle dit ne pas pouvoir accepter cette situation mais tenter de reprendre le cours de sa vie, tant bien que mal. 

Je n'ai pas peur de mourir mais j'ai peur d'envisager le lendemain dans un monde où Narumi est absente.

Honami Kurosaki, soeur de la victime

19h20 : "Elle avait 21 ans, pourquoi elle devait mourir ? Elle était tout ce dont le monde a besoin. On ne sait même pas où son corps a été abandonné. Quelle injustice. Imaginez mon désespoir de continuer à vivre dans un tel monde injuste et cruel", poursuit Honami Kurosaki, toujours à la barre. Les deux sœurs et la mère de la victime, qui avaient prévu de venir voir Narumi Kurosaki en France, ont tout de même maintenu leur voyage en mars 2017 à Besançon. Elles ont été accueillies par Arthur Del Piccolo. "Jamais une minute nous n'avons quitté son portrait". Les trois femmes ont essayé de rapatrier l'âme de Narumi Kurosaki. Elles ont tenté de communiquer avec l'âme de cette dernière et de lui parler : "tu as dû avoir peur, tu as dû avoir mal". Pour rappel, l'audience a débuté ce matin à 9h30. 

19h04 : "Nous avons appris que l'homme probablement impliqué dans sa mort était un Chilien, Nicolas Zepeda. Ayant appris cette terrible nouvelle, je me suis presque évanouie. Ma mère a fait une crise d'hystérie incontrôlable. Ma petite soeur Kurumi a répété que c'était elle qui aurait dû mourir à sa place", dit Honami Kurosaki, qui dit avoir perdu 10 kilos en un mois, tout comme sa mère. Elle pleure en abordant cette partie de son récit. "Quand j'ai entendu le mot strangulation, ce mot m'a fait comprendre l'ampleur de l'agonie de Narumi. Je voulais partager cette angoisse et frayeur et je me souviens d'avoir essayé de m'étrangler moi-même. Mais mon devoir était de maintenir ma vie, ma mère qui voulait se suicider à tout moment." Le moment est une fois de plus particulièrement difficile. 

Je l'ai vue vouloir sauter du balcon. Je l’ai vue se pointer un couteau de cuisine contre elle. Je l'ai vue préparer une corde. Une nuit elle a tenté de se pendre.

Honami Kurosaki, au sujet de sa mère

18h58 : Elle aborde à présent les faits du mois de décembre 2016, durant lequel sa soeur a disparu de Besançon, et la souffrance endurée par sa famille, notamment après les faux messages envoyés par l'accusé à la place de Narumi Kurosaki. "Je suis allée sur le compte Facebook de Narumi pour vérifier tous ses contacts. Je ne pouvais pas rester à rien faire", détaille Honami Kurosaki. Elle contacte ensuite Arthur Del Piccolo, qui lui montre toutes les correspondances qu'il a eues avec Narumi Kurosaki, à partir du 5 décembre 2016. Elle remarque alors des bizarreries dans les mots utilisés par sa soeur. "J'ai eu l'intime conviction de la présence de Nicolas Zepeda avec ma soeur et du fait que c'était lui qui écrivait ces messages à sa place". Honami contacte Barbara, la soeur de l'accusé, par peur de créer la colère de Nicolas Zepeda et de mettre la vie de sa soeur en danger. Elle veut savoir où est Nicolas Zepeda. Le jeune homme justifie de son côté sa présence dans son pays natal en publiant sur les réseaux sociaux des photos de lui au Chili. "Le fait qu'il soit au Chili, j'ai senti mon sang se geler. La peur était telle que j'ai passé des nuits blanches pendant plusieurs jours", rapporte la jeune femme qui avait 19 ans à l'époque. 

18h40 : "Nicolas Zepeda s'est incrusté chez nous jusqu'au départ de Narumi vers la France". Le jeune homme se trouve au Japon, juste avant le départ de la victime pour Besançon. "Nicolas Zepeda accaparait ma soeur. C'était insupportable", rapporte Honami Kurosaki. Selon elle, l'accusé a tenté de la séparer de sa soeur. Elle parle ensuite d'Arthur Del Piccolo, confirmant que sa soeur leur a présenté son nouveau petit ami depuis la France, via visioconférence. "J'étais contente car j'ai compris que la relation avec Nicolas Zepeda était terminée". 

Quand Nicolas veut quelque chose, il ne renonce jamais. C'est un égocentrique qui ne pense qu'à ses plaisirs. J'ai vu son vrai visage.

Honami Kurosaki, soeur de la victime

18h25 : Honami Kurosaki parle maintenant de Nicolas Zepeda qu'elle a rencontré en mars 2015. L'accusé affiche une mine fatiguée dans son box mais sourit quand la soeur de la victime dit se souvenir de "sa gentillesse et son caractère jovial". Au début tout du moins... Elle précise avoir suivi l'évolution de la relation entre sa soeur et Nicolas Zepeda. Elle parle d'un jeune homme "boudeur" dont elle a fini par avoir peur. Un mot qui lui a déjà été attribué par d'autres témoins. "Si je ne réponds pas à ce message du tac-au-tac il peut me gronder", lui avait dit un jour Narumi Kurosaki, scotchée à son téléphone alors qu'elle passait une journée avec sa soeur. Nicolas Zepeda disait clairement à Narumi qu'elle devait le privilégier à sa famille. J'ai senti une grande dépendance de Nicolas Zepeda à Narumi." Honami Kurosaki parle de l'existence d'une lettre qu'a écrite Nicolas Zepeda à Narumi Kurosaki, alors qu'il se trouvait au Japon. Elle a lu cette lettre après la disparition de sa soeur. "Nicolas Zepeda exprimait son souhait de se réconcilier avec Narumi et il était contre son idée d'aller en France". 

18h00 : Un peu plus contenue dans ses émotions que sa petite soeur Kurumi Kurosaki, Honami poursuit son récit au sujet de sa soeur Narumi, qu'elle considérait comme "sa confidente" et sa "meilleure amie". "Je l'ai vue travailler d'arrache-pied pour entrer dans une université privée, la meilleure du pays. C'était son premier choix, et elle a renoncé pour nous aider [financièrement]", se souvient aussi Honami Kurosaki. "La veille du départ [de Narumi Kurosaki en France], nous avons tous mis nos matelas dans le séjour pour dormir ensemble. J'ai passé la nuit à pleurer sous ma couverture. Une séparation d'un an m'était insupportable. Mais bien sûr, le lendemain matin, avec un grand sourire, je lui ai souhaité bon voyage", rapporte la Japonaise qui dit avoir échangé tous les deux jours environ par message ou en vidéos avec sa soeur pendant qu'elle était en Franche-Comté. Elle parle aussi du projet de la famille Kurosaki de venir visiter Narumi en France, au début de l'année 2017. 

17h33 : Honami Kurosaki s'installe à présent à la barre. Elle est la deuxième soeur de Narumi Kurosaki. Absente lors du procès en première instance en 2022, elle témoigne pour la première fois. Elle commence par adresser des remerciements à celles et ceux qui ont aidé aux recherches pour retrouver Narumi. "Je suis probablement la personne qui comprenait Narumi le mieux au monde. C’était une grande fierté pour moi d’avoir une telle grande sœur", dit la jeune femme âgée de 24 ans, de deux ans la cadette de Narumi Kurosaki. Elle ne peut retenir ses larmes à l'évocation de son enfance avec la victime. Honami confirme le rôle central que jouait sa grande soeur dans la famille Kurosaki. "Elle se sacrifiait toujours pour nous. Elle m'a donné l'exemple d'être quelqu'un qui vit pour les autres", dit la jeune femme, dont les propos sont traduits en direct par le même interprète que pour sa petite soeur. Elle aussi a voulu devenir comme sa grande soeur, un véritable exemple. Narumi Kurosaki excellait dans ses études, avait une véritable soif de découvrir le monde, avait une multitude de talents et avait des rapports particulièrement faciles avec les gens autour d'elle. 

17h30 : L'audience est reprise. Kurumi Kurosaki est à nouveau appelée à la barre pour répondre aux questions des avocats. Ils n'ont pas de question. "Vivez pleinement, au moins en souvenirs de Narumi", lui demande Etienne Manteaux. 

17h10 : L'audience tarde à reprendre. Les différentes parties s'entretiennent ensemble à l'abri des regards. L'audition de la mère de Narumi Kurosaki pourrait être repoussée ultérieurement en raison de l'heure déjà bien avancée de cette 7e journée de procès. 

L'audience est suspendue une quinzaine de minutes.

16h35 : "Je demande à cette cour de retrouver l'endroit [où se trouve ma soeur]. Une seule personne sait où c'est. Mon souhait est de demander à l'accusé de dire la vérité. C'est mon dernier souhait. Merci beaucoup", termine Kurumi Kurosaki après 1h20 de récit déchirant. Le président demande à l'accusé de se lever. "Si vous êtes impliqué dans son décès, avez-vous moyen d'apporter un soulagement à la douleur qui vient de s'exprimer ?". "Je ne sais pas où elle se trouve", répond simplement l'accusé. Le président François Arnaud pose ensuite quelques questions à Kurumi Kurosaki. La petite soeur de la victime dit avoir eu connaissance de la réticence de Nicolas Zepeda quant au départ de Narumi Kurosaki pour la France. "Elle voulait absolument partir", dit la jeune femme, tout en confirmant le caractère extrêmement sociable de sa soeur. "Que pouvez-vous dire des messages reçus par votre famille ?", demande le président, en référence aux faux messages potentiellement envoyés depuis le téléphone de la victime par Nicolas Zepeda. "Ces messages n'auraient pas pu être envoyés par Narumi, sans aucun doute. Ils ont rendu notre angoisse encore plus grande", répond Kurumi Kurosaki. Et de justifier : "L'un des éléments flagrants était le message qui présentait Arthur alors qu'il nous avait déjà été présenté auparavant. Et Narumi avait l'habitude d'écrire Arthur à la française, et là c'était la phonétique à l'anglaise".

16h10 : "Pendant longtemps notre demeure a été assaillie par une foule de journalistes. Ma mère n'a plus voulu sortir. Cette phobie du monde l'a minée, rapporte Kurumi Kurosaki. Nous avons une profonde déception quant aux humains". Pour rappel, depuis 7 ans, la famille de Narumi Kurosaki n'a jamais voulu s'exprimer dans les médias, contrairement au père de l'accusé qui s'est longuement épanché dans la presse chilienne et française. La Japonaise remercie les policiers français pour leur travail de recherches, Arthur Del Piccolo mais aussi les témoins et Me Galley, son avocate. "Dans mes rêves, encore aujourd'hui, Narumi est bien vivante. Elle m'appelle Kurumi. C'est bien elle qui m'a donné ce prénom et je continue à vivre des moments heureux avec elle dans mes rêves". Les sanglots de la soeur de la victime résonnent toujours dans la salle d'audience. 

15h58 : "Chaque mot prononcé par l'accusé résonnait comme une insulte à ma grande soeur. Les légers sourires qui flottaient sur son visage nous ont mises dans un état indescriptible. La famille Zepeda s'embrassait devant nous. Nous ne pouvions que tenir fermement le portrait de Narumi", se rappelle Kurumi Kurosaki. "Nous nous sommes jurées de rester unies puisque cette famille était la chose la plus importante et précieuse pour Narumi Kurosaki. Il nous faut coûte que coûte survivre pour Narumi. Mais j'ai de la culpabilité et ça me pousse à vouloir me suicider parfois", traduit l'interprète également pris dans l'émotion du moment. 

J'aurais dû mourir à sa place, ça aurait été mieux pour ma famille. Tous les jours nous hésitons entre survivre pour Narumi et notre désir de nous suicider.

Kurumi Kurosaki, soeur de la victime

15h30 : Le récit bouleversant de Kurumi Kurosaki se poursuit, lentement. Le silence, brisé par des phrases entrecoupées de sanglots, est particulièrement pesant. Nicolas Zepeda écoute depuis son box mais ne manifeste strictement aucune émotion. "Lors de la première instance, j'avais vraiment l'espoir de retrouver Narumi. Tout en regardant le visage et en écoutant les dires de l'accusé, je me suis rendue compte que notre grande soeur avait été assassinée par lui", avoue la jeune femme, rappelant sa présence en France, contrairement à sa soeur Honami, restée à l'époque au Japon. "J'imagine à quel point cette décision a été dure pour elle", dit Kurumi Kurosaki. Cette dernière avait 15 ans à l'époque où elle a rencontré Nicolas Zepeda, alors petit ami de Narumi Kurosaki. "Je me suis imaginée comment pourrait être l'auteur de ce crime. Mais à l'occasion de la première instance quand j'ai vu le visage de l'accusé, je m'étais dit. C'est un tel individu qui a assassiné ma soeur ?", s'interroge Kurumi Kurosaki. Nicolas Zepeda semble encaisser moins facilement cette phrase. 

15h10 : La deuxième soeur et la mère de Narumi Kurosaki sont également en pleurs sur leur banc. Un moment extrêmement fort en émotions. On ressent tout l'amour que portait Kurumi Kurosaki pour sa grande soeur, un véritable exemple pour elle. La jeune femme revient sur le soir lors duquel sa famille lui a dit qu'on "ne retrouvait plus sa grande soeur". "Je ne faisais que pleurer, tous les jours. Quand je rentrais [de l'école], je voyais ma mère qui était vidée. Avec ma soeur, nous avons arrêté notre mère qui voulait se suicider, dit Kurumi Kurosaki. Tout ce que je pouvais faire c'est d'essayer d'être forte devant Honami (ndlr, sa soeur) et notre mère". Elle parle d'une détresse indescriptible et de son fort sentiment de culpabilité d'avoir continué l'école dans ces circonstances. "Je me suis souvenue des mots de ma grande soeur pour continuer à aller à mon lycée tous les jours". 

Je ne pourrai jamais oublier cette scène où ma mère, qui était si solide, s'est effondrée.

Kurumi Kurosaki, soeur de la victime

14h53 : L'audience reprend. Kurumi Kurosaki, l'une des deux soeurs de Narumi Kurosaki, est appelée à la barre. La jeune femme de 22 ans s'exprime en japonais, comme elle l'avait fait en première instance, en 2022. Elle lit un document qu'elle tient devant elle. Elle se met à pleurer tout en s'exprimant à la barre : "Si je me trouve ici devant vous, c'est pour décrire ma grande soeur Narumi que j'admirais. Décrire combien cette personne a été importante dans ma vie". Elle souhaite rendre compte de la profonde douleur vécue par ses proches depuis la mort de Narumi Kurosaki, son aînée de 4 ans. Elle décrit Narumi Kurosaki comme un véritable pilier pour sa famille, "quelqu'un qu'on respectait et qu'on aimait". "Notre mère travaillait jour et nuit pour nous nourrir. Narumi a toujours essayé de soulager sa peine et de l'aider tant qu'elle pouvait", rapporte Kurumi Kurosaki entre deux sanglots, rappelant que leurs parents ont divorcé quand elles étaient petites. "Je suis fière de l'unité qu'on formait à trois soeurs. J'étais vraiment fière de ma grande soeur. C'était quelqu'un que je voulais devenir", dit Kurumi Kurosaki, traduite en direct par l'interprète qui se trouve à sa gauche. 

14h48 : Avant la reprise une petite précision : si Nicolas Zepeda finit par avouer avoir tué Narumi Kurosaki et dissimulé son corps quelque part, il faudra à la cour se déplacer sur le lieu indiqué par l'accusé. Certains observateurs commencent à croire à un potentiel revirement de situation. 

L'audience est suspendue jusqu'à 14h45.

13h29 : Me Schwerdorffer, avocat d'Arthur Del Piccolo, souhaite recadrer un peu les avocats de la défense et corrige les propos qui ont été énoncés avant. Le président valide les corrections de l'avocat bisontin. Arthur Del Piccolo est remercié.

13h16 : Me Portejoie, deuxième avocat de Nicolas Zepeda, passe à ses questions : "Narumi vous parle du fait qu'elle est effrayée par Nicolas Zepeda les semaines qui précèdent sa disparition ?". "Elle ne le dit pas, elle le mentionne en novembre pour dire qu'il pourrait venir en France pour essayer de la raisonner, répond Arthur Del Piccolo. Elle a eu un ton très naturel. Comme si elle abordait un sujet de tous les jours. Par contre, j'ai quand même senti en elle une petite frayeur, qu'on n'a pas développée par la suite." Me Portejoie suggère que Narumi Kurosaki n'était pas apeurée par la présence, pourtant non annoncée, de son ex Nicolas Zepeda à Besançon, notamment parce qu'elle a accepté de l'accompagner au restaurant. Il sous-entend qu'elle aurait souhaité se remettre en couple avec Nicolas Zepeda, puisqu'elle lui permet de monter dans sa chambre de Crous muni potentiellement de sa valise. "Je ne pense pas une seule seconde qu'elle ait décidé de revenir à sa relation passée avec Nicolas Zepeda", répond Arthur Del Piccolo. C'est une énigme pour moi. Je ne connais pas la raison pour laquelle Nicolas a pu pénétrer dans ce bâtiment avec l'accord de Narumi. On ne peut avoir que des hypothèses. Ils auraient pu vouloir prendre un café, une douche. Il lui a peut-être dit qu'il n'avait pas d'endroit où dormir..." Me Portejoie appuie sur un élément : Narumi Kurosaki aurait été vivante jusqu'au 6 décembre 2016 et c'est bien elle qui aurait envoyé des messages à Arthur del Piccolo. Ce dernier n'est pas d'accord avec cette hypothèse, bien qu'il y ait cru au préalable. 

12h58 : La parole est aux avocats de la défense et plus particulièrement Me Cormier, habitué aux charges contre Arthur Del Piccolo depuis le début du procès. L'avocat lyonnais rappelle au petit ami de Narumi Kurosaki qu'il a tenu des propos concernant une disparition "comme dans un film". "Je trouvais que ça allait un peu trop loin la thèse de la disparition [au début]. J'ai tenté de ridiculiser un peu ces propos. Je m'en veux énormément pour ça", répond Arthur Del Piccolo. Pourquoi Arthur del Piccolo s'est concentré sur Nicolas Zepeda et a dressé une liste à charge contre lui ? "Après avoir reçu divers témoignages des amis de Narumi, j'ai fait plusieurs liens. Ce document est concentré sur Zepeda, oui. J'essayais, notamment dans la syntaxe, de trouver des raisons pour montrer que cela pouvait être lui", confirme Arthur Del Piccolo, qui a mené une "pré-enquête" avec l'aide d'amis de la victime pour démontrer que Nicolas Zepeda était impliqué dans la disparition de Narumi Kurosaki. 

12h44 : "Quand est-ce que votre relation amoureuse démarre ?", interroge Me Schwerdorffer à son client. "Le 1er ou 2 octobre 2016", répond Arthur Del Piccolo. Suite à sa nouvelle relation, la victime avait fait disparaître toutes les photos de Nicolas Zepeda de son compte Facebook. L'avocat s'attelle à disculper tout soupçon portant sur son client, pointé du doigt par les avocats de la défense aux premiers jours du procès et notamment par Me Cormier. Étienne Manteaux, avocat général, souhaite être concis en interrogeant Arthur Del Piccolo. Il reprend certaines notions développées en amont. L'avocat général souhaite faire préciser la tenue que portait Narumi Kurosaki la dernière fois qu'elle a été vue par Arthur Del Piccolo. "Elle était en vêtements de sport pour aller à la danse", dit le presque trentenaire, qui continue à répondre aux questions de l'avocat général. "J'ai été réellement manipulé par les messages que j'ai reçus. Je m'en veux énormément d'avoir ralenti l'enquête en expliquant aux personnes qui s'inquiétaient qu'il fallait arrêter de croire qu'elle était en danger mais qu'elle était avec un autre homme", rapporte Arthur Del Piccolo, tombé dans le piège des faux messages envoyés par une personne - potentiellement Nicolas Zepeda - qui a pris le contrôle du portable de la victime. "J'ai cru à cette théorie jusqu'à ce que la police me dise le contraire". 

12h14 : Me Schwerdorffer pose à présent des questions à son client, installé à la barre depuis 9h30. "On a posé la question à Nicolas Zepeda concernant ce qu'il était arrivé à Narumi. Il répond : - Je pense qu'elle est vivante. Cela fait 4 ans et je crains qu'elle puisse être en danger -".  "Cela me semble irréaliste comme réponse", dit Arthur Del Piccolo. "Vous connaissez les évaporés au Japon ?", questionne l'avocat bisontin, faisant référence à ces personnes qui disparaissent du jour au lendemain, souvent en proie à des problèmes de surendettement. Il souhaite écarter totalement cette hypothèse. Concernant le repas qu'a pris la victime avec Nicolas Zepeda, le soir de sa disparition, à la Table de Gustave à Ornans, Arthur Del Piccolo dit : "j'aurais bien aimé être au courant c'est sûr mais cela n'aurait pas été un motif de rupture". Me Schwerdorffer revient à son tour sur le message reçu, par mail à 23h03 le 5 décembre 2023, au moment où Nicolas Zepeda se trouvait dans la chambre de la victime. "Vous rendez-vous compte que Nicolas Zepeda est derrière la porte ? Comment vous analysez ça ?", demande l'avocat. "Il est derrière la porte avec Narumi, mais elle me dit par mail qu'elle n'est pas là. Il y a une discordance...", répond Arthur Del Piccolo. Me Schwerdorffer rappelle que Nicolas Zepeda n'a jamais pris de nouvelles de Narumi Kurosaki après le 5 décembre 2023.

Nicolas était avec le cadavre de Narumi derrière cette porte. Il écrit le mail pour que vous quittiez les lieux.

Me Schwerdorffer, avocat d'Arthur Del Piccolo

11h54 : L'audience reprend avec de nouvelles questions de François Arnaud, le président, sur l'importance de la sépulture pour les défunts dans la culture japonaise. Ce dernier pose une question un peu alambiquée mais semble vouloir réconforter le jeune homme, concernant la culpabilité qu'il porte d n'avoir pu retrouver et sauver sa petite amie. Les questions sont désormais aux avocats des parties civiles. Me Galley, avocate de la famille de Narumi Kurosaki, fait confirmer à Arthur Del Piccolo que jamais la Japonaise n'a été violente avec lui, contrairement à ce qu'a pu dire Nicolas Zepeda. "Belle, dynamique, sociable, active, aimante... et tout simplement c'était quelqu'un de très doux", dit Arthur Del Piccolo. 

L'audience est suspendue 15 minutes.

11h28 : "Aviez-vous déjà eu un froid avec Narumi Kurosaki ?", demande le président à son petit ami de l'époque. "Oui des petits accrocs, on peut dire ça comme ça. Un jour où elle semblait avoir dîné avec un homme qui était un de ses responsables de l'université. Je n'étais pas très content à ce sujet", répond Arthur Del Piccolo, toujours aussi calme face aux multiples questions du président. 

11h : La cour s'intéresse toujours aux échanges numériques entre Arthur Del Piccolo et Narumi Kurosaki, ou en tout cas en provenance de ses appareils. L'enquête prouve que l'identité de la victime a été usurpée à un moment donné, après sa mort, par Nicolas Zepeda. Mais à quel moment exactement, le 5 décembre au matin ? C'est ce qu'essaie de déterminer précisément le président. "À quelle date êtes-vous rentré dans la chambre de madame Kurosaki passée la date du 5 décembre ?", demande le président. "Je suis entré le 13 décembre et c'est la seule fois où je suis rentré pour trouver des indices, me rassurer, je ne sais pas", répond Arthur Del Piccolo. Le président, d'un ton parfois un peu sec, lui demande de répéter certaines choses déjà dites. 

10h46 : Des messages d'amour échangés entre les deux amoureux le jour de sa disparition sont lus par le président. D'autres échanges numériques sont disséqués par la cour. Arthur Del Piccolo est invité à réagir à ces derniers. "Est-ce que vous entendez quelque chose dans la chambre de Narumi Kurosaki ?", demande François Arnaud au sujet de cette scène incroyable, durant laquelle plusieurs amis de la jeune femme se trouvent devant sa chambre 106, alors que son ex-petit ami est présent et potentiellement caché à l'intérieur avec son corps. "Non", dit Arthur Del Piccolo. À ce moment-là, ce dernier reçoit un mail de la part de la victime, ou en tout cas de la part de sa boîte mail. Cela dissuadera les amis d'entrer dans la chambre. Si Nicolas Zepeda est bel et bien l'auteur de ce mail, comme le pense l'accusation, cette action lui a permis d'éviter d'être démasqué.

10h19 : Le président François Arnaud demande à Arthur Del Piccolo s'il avait conscience d'être le premier suspect de la police au départ. "Non, je comprends juste que vu que je suis très proche il faut vérifier ce qu'il y a sur mon portable, mon PC, j'ai tout donné et ensuite j'ai compris quelques jours plus tard. Mais sur le moment non je n'y ai pas pensé", répond Arthur Del Piccolo, devant lequel est disposée une boîte de mouchoirs. François Arnaud en vient ensuite à la conception d'une liste à charge contre Nicolas Zepeda et à un document rapportant les derniers instants de la victime par Arthur Del Piccolo. Ce dernier s'exprime clairement et avec précision à la barre. "Pourquoi vouliez-vous prouver que c'était Nicolas Zepeda ?", demande le président. "Je savais qu'elle avait eu une relation toxique avec quelqu'un qui voulait la contrôler, lui gâcher son séjour en France. Donc pour moi, bon ça pouvait être quelqu'un [de suspect]", répond-il, précisant pourquoi il utilise le terme toxique pour qualifier la relation entre l'accusé et la victime. Jérémy B., témoin entendu la semaine dernière, est cité plusieurs fois dans les échanges pour le rôle qu'il a joué avec Arthur Del Piccolo pour dresser une liste à charge contre l'accusé. 

Si je n’avais pas fréquenté Narumi en septembre, ou si j'avais insisté pour la voir le dimanche 4 au soir, peut-être qu'on n’en serait pas là aujourd'hui... Peut-être qu'elle serait vivante...

Arthur Del Piccolo, petit ami de Narumi Kurosaki

10h04 : "Il existe toujours quelque part au fond de moi ma relation avec Narumi", le jeune homme fond à nouveau en larmes. Le silence dans la salle est total. Deux jurés essuient leurs larmes et ils ne sont pas les seuls. "J'ai beaucoup de remords sur ce que j'aurais pu mieux faire, ou plus... Ma mère est la première à me faire savoir que ça n'était pas ma faute, mais dans la vie il y a parfois des choses difficiles à se pardonner soi-même. Si je n’avais pas fréquenté Narumi en septembre, ou si j'avais insisté pour la voir le dimanche 4 au soir, peut-être qu'on n’en serait pas là aujourd'hui... Peut-être qu'elle serait vivante... Je ne sais pas." Les questions sont à présent à la cour.

9h57 : "Mardi 13 décembre, tout a changé. Vers 12h je demande à entrer dans la chambre de Narumi avec la femme de ménage. Je commence à m'affoler puisqu'il y a son manteau, son écharpe et sa carte de bus. J'ai contacté les responsables de l'université. Le soir même Narumi a été inscrite dans le registre des personnes disparues. À partir de ces jours-là, c'était devenu pour moi une sorte de course contre la montre pour essayer de rassembler un maximum d'indices et d'éléments qui pourraient nous mener à la localisation de Narumi", poursuit Arthur Del Piccolo à la barre. Il explique avoir collaboré avec la police et indiqué évidemment la piste de Nicolas Zepeda avec qui la victime entretenait "par le passé une relation toxique". Le jeune homme rapporte ensuite la journée durant laquelle la police lui annonce que sa petite amie est morte, que Nicolas Zepeda est le suspect numéro 1 et qu'il se trouve au Chili. "J'ai presque fait un black out. Je voulais pas le croire, dit-il, la gorge serrée. Voilà l'histoire de Narumi et moi, jusqu'à la fin, le 4 décembre 2016".

9h54 : Le jeune homme détaille ensuite les messages qu'il a reçus la journée de la disparition de l'étudiante japonaise, le 5 décembre 2016, au moment où Nicolas Zepeda se serait trouvé dans la chambre de la Japonaise avec son corps. "J'apprends qu'il y a eu un cri strident dans la nuit du dimanche au lundi [dans la résidence universitaire]. C'était le cadet de mes soucis car on recevait des messages de sa part le lundi 5 décembre. J'essaie de l'appeler sur Messenger et ça ne répond pas. Je réessaie tout de suite et là le téléphone est éteint. On attend, on attend, on est 5, 6 personnes inquiètes devant la porte 106. Et à 23h on se dit que c'est très inquiétant. On veut ouvrir la porte. Et je reçois un mail à ce moment-là, je suis rassuré mais je n'ai pas envie de m'étendre sur le contenu de ce mail. Je dis simplement qu'elle a l'air d'aller bien et qu'il ne faut plus s'inquiéter pour sa santé. C'était devenu une affaire personnelle, du moment où elle m'a expliqué qu'elle avait rencontré quelqu'un ce jour même et qu'elle avait passé la journée avec cette personne. Je lui ai demandé si elle comptait rentrer ce soir, et elle m'avait répondu que non. J'avais un sentiment de trahison, de colère, d'incompréhension. C'était inexplicable pour moi ce scénario, alors qu'on venait de passer le samedi une très belle journée avec des mots d'amour partout", détaille Arthur Del Piccolo, qui vit au Japon depuis plusieurs années.

9h45 : "Dimanche 4 décembre, elle est partie de chez moi le matin. Elle avait un cours de danse vers 13h", le jeune homme s'arrête, pris d'une vague d'émotion en rapportant les derniers moments durant lesquels il a vu Narumi Kurosaki. Il s'effondre en larmes à la barre... avant de reprendre son récit. Les sœurs et la mère de la victime pleurent également. Nicolas Zepeda reste impassible. Il le fixe en écoutant son récit.

9h41 : Un jour Arthur Del Piccolo trouve Narumi Kurosaki en train de pleurer dans une laverie du Crous. Ils ont 21 ans à cette époque. La Japonaise se confie rapidement à lui concernant une relation difficile qu'elle entretient à distance avec Nicolas Zepeda. Les deux jeunes se rapprochent réellement en septembre 2016. En novembre, Narumi Kurosaki lui explique que son ex-petit ami a peut-être l'intention de venir en France, "pour venir la raisonner concernant son choix de casser la relation". "Narumi et moi on était un couple très actif. On avait beaucoup de projets, de désirs de voyages. On avait acheté des billets d'avion pour passer Noël ensemble dans ma famille. C'était la première fois que j'allais introduire une petite amie dans ma famille", continue Arthur Del Piccolo. Narumi Kurosaki et Arthur Del Piccolo passeront trois mois ensemble. La nuit du 3 au 4 décembre 2016, ils étaient ensemble et coulaient un parfait amour selon Arthur Del Piccolo.

9h28 : "J'ai conscience d'avoir été au cœur des débats, dans la souffrance, dans la douleur, les regrets, les remords, avec un deuil qui ne se terminera jamais vraiment. Chaque année début décembre je pense automatiquement à Narumi, aux derniers souvenirs durant lesquels on a passé des moments formidables, jusqu'au dernier jour, le 4 décembre 2016. Cela fait 7 ans jour pour jour que cela dure. On a toujours aucune réponse concrète. On ne peut les avoir que d'une personne", débute l'homme de 28 ans, en expliquant qu'il n'a plus d'espoir d'avoir la vérité. "Je veux que le coupable soit reconnu, jugé et s'il y a une chose en commun entre Zepeda et moi c'est qu'on a confiance en la justice française". Il remercie les enquêteurs puis souhaite raconter son histoire avec Narumi, de façon "brute, factuelle". "On a immédiatement sympathisé" raconte le jeune homme qui parle d'une voix claire, calmement, mains croisées devant lui. Nicolas Zepeda l'écoute attentivement depuis son box, avec son casque sur la tête pour bénéficier de traductions en direct.

9h25 : C'est parti, l'audience reprend enfin. Arthur Del Piccolo, petit ami de Narumi Kurosaki au moment de sa disparition en décembre 2016 à Besançon, s'avance à la barre. Le jeune homme avait témoigné en visioconférence depuis le Japon durant le premier procès à Besançon en 2020. Cette fois-ci, il tenait à faire le déplacement. Il porte une chemise blanche et un pantalon beige. 

9h19 : L'audience n'a pas encore commencé et prend déjà du retard. Des échanges ont lieu à l'abri des regards entre les différentes parties : greffière, un interprète japonais, avocats, président, avocat général... Les interrogations commencent à monter dans la salle d'audience. Me Portejoie s'entretient avec son client à la suite de cet échange. 

9h : la mère et les soeurs de Narumi Kurosaki sont dans la salle, installées sur la première rangée de bancs, près de leurs avocats. Arthur Del Piccolo est arrivé quelques instants après au palais de justice de Vesoul. Le jeune homme est pendant ce procès la cible privilégiée des avocats de la défense. Nicolas Zepeda est dans son box. L'audience doit débuter d'une minute à l'autre.

L'audience doit débuter à 9h avec Arthur Del Piccolo, petit ami de Narumi Kurosaki au moment de sa disparition. D'abord soupçonné par la police, il a ensuite été mis hors de cause. Ensuite, la mère et les sœurs de la victime seront appelées à la barre. En première instance, leurs témoignages et la souffrance dont elles avaient témoigné face à la cour avaient profondément marqué les esprits.

Ce lundi, une deuxième semaine de procès en appel s'est ouverte pour Nicolas Zepeda à Vesoul. Le Chilien est accusé de l'assassinat de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki en décembre 2016, alors qu'elle étudiait à Besançon. La journée fut particulièrement dense avec le témoignage d'une ancienne amie de l'accusé. Cette dernière a porté à la connaissance de la cour des échanges étranges qu'elle a eus avec Nicolas Zepeda, qu'elle considérait comme son "grand frère", notamment pour effectuer des traductions de messages. Ces mêmes messages ont été envoyés depuis le portable de la victime, dont l'accusé aurait usurpé l'identité après sa mort pour faire croire à ses proches qu'elle était encore vie.

Autre moment marquant, lorsqu'un médecin légiste a donné des informations techniques pouvant corroborer la thèse de l'étouffement ou de la strangulation de la victime, puis le transport de son corps potentiel dans une valise. Pas de trace de sang sur la scène de crime, dans la chambre 106 de la résidence universitaire de la Bouloie à Besançon ? "Oui c'est tout à fait possible", a expliqué Christian R. Ensuite, le Chilien qui fêtait ce 11 décembre ses 33 ans, a été interrogé sur quelques points, à nouveau poussé par son propre avocat à admettre certains points. En vain. Une situation insupportable pour la mère de Narumi Kurosaki, toujours présente à Vesoul. En fin de journée, elle a dû être évacuée de la salle d'audience alors qu'elle était en proie à une violente réaction de détresse.

Nicolas Zepeda, qui clame depuis le début son innocence, a été condamné à 28 ans de réclusion lors de son procès en première instance, à Besançon, en avril 2022. Le corps de la victime n'a jamais été retrouvé malgré des années de recherches. Le Chilien risque une peine de réclusion à perpétuité. 

Découvrez le 6e jour du procès de Nicolas Zepeda, minute à minute, dans cet article.

ARCHIVES. De la disparition de Narumi Kurosaki à la condamnation en première instance de Nicolas Zepeda pour assassinat :

Du 4 au 22 décembre 2023, suivez en direct les débats en cours à l'intérieur de la salle d'assises du procès en appel de Nicolas Zepeda à Vesoul. Rendez-vous chaque matin sur l'article "DIRECT" de notre site internet.

Retrouvez tous nos articles au sujet de l'assassinat de Narumi Kurosaki.

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