L’épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) qui sévit depuis 2023 touche maintenant la France et se propage par l’intermédiaire d’un moucheron piqueur chez les ruminants affaiblissant les animaux. De nouveaux cas sont confirmés en Bourgogne-Franche-Comté.
Le département de la Haute-Saône est en zone régulée (ZR) depuis le 29 août dernier en raison de la présence de Fièvre catarrhale ovine dans le département.
Depuis une semaine, 18 suspicions cliniques ont été déclarées. Un premier résultat d’analyse positif « FCO BTV3 » a été confirmé par le laboratoire national de référence (Anses de Maisons-Alfort).
Depuis, 5 autres cheptels ont été déclarés foyers de FCO sérotype 3. Outre le traitement des symptômes, seule la vaccination, fortement recommandée, protège les animaux, précise la préfecture de Haute-Saône.
Autour de chaque foyer, en application des mesures déterminées par l’organisation mondiale de la santé animale, le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire met en place une zone régulée de 150 Km.
Toute suspicion clinique doit être signalée au vétérinaire sanitaire qui effectuera des prélèvements pour le diagnostic. Ces frais et le coût des analyses sont pris en charge par l’État.
Comment se traduit la fièvre catarrhale sur les animaux ?
La maladie se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits lors de la gestation et parfois par la mort des animaux. Sa détection n'entraîne pas l'abattage contrairement à la grippe aviaire ou à la fièvre aphteuse chez les ruminants.
La mortalité est très faible chez les bovins infectés, mais peut se traduire par une baisse massive de la production laitière. Le virus ne présente aucun risque pour l'homme.
La filière ovine particulièrement touchée
Pour enrayer la flambée de maladies qui affectent moutons, brebis et bovins en France, l'Etat va commander plusieurs millions de vaccins supplémentaires et les mettre gratuitement à disposition des éleveurs, a annoncé vendredi 30 aout le ministre démissionnaire de l'Agriculture.
Marc Fesneau lors d'un déplacement à Flagy en Saône-et-Loire, en soulignant la "solidarité" du gouvernement pour une filière "particulièrement touchée" cette année.
Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a pratiquement doublé en une semaine, passant à 342 foyers confirmés au 29 août, selon un nouveau bilan de cette maladie dite de "la langue bleue".
Une course contre-la-montre, 70% des départements déjà touchés
Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, cette maladie virale transmissible par un moucheron se propage rapidement et des cas ont été récemment détectés en Saône-et-Loire et dans l'Orne.
"On est dans une course contre-la-montre" donc "on élargit la zone" dans laquelle les vaccins sont fournis gratuitement aux éleveurs, a déclaré le ministre. Celle-ci concerne désormais "70% des départements" et s'étale jusqu'à la région Rhône-Alpes dans le sud et la région des Pays-de-la-Loire à l'ouest, a-t-il précisé.