Affaire Alexia Daval : la piste de l’empoisonnement soutenue par la famille

La présence de somnifère, de décontractant musculaire et d’antalgique dans les analyses sanguines de la jeune femme éveille les soupçons de la famille. Jonathann Daval aurait-il empoisonné son épouse ?
 

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Deux ans après le meurtre d’Alexia Daval, une nouvelle thèse est soutenue par la famille : l’empoisonnement. D’après nos confrères du Parisien, du zolpidem, (hypnotique utilisé comme somnifère), du tramadol (antalgique opiacé) et du tétrazépam (décontractant musculaire interdit depuis 2013) auraient été ingérés pendant près d’un an par la jeune femme. Paradoxe : ces trois substances sont contre-indiquées en cas de grossesse alors qu’Alexia Daval souhaitait tomber enceinte.

Pour la famille de la jeune femme, Alexia n’aurait pas pu prendre ces médicaments, elle qui manifestait son désir d’enfant. Elle suivait même un traitement hormonal contraignant dans le cadre d’un parcours de procréation médicalement assistée (PMA). « Tous ces éléments excluent objectivement la possibilité d'une automédication volontaire de la part d'Alexia », avancent ses proches, par l’intermédiaire d’un de leur avocat, Me Gilles-Jean Portejoie. Comment ces molécules se sont-elles retrouvées dans le sang d’Alexia ? Les regards des proches se tournent vers Jonathann Daval.
 

Victime d’une « soumission chimique »


La jeune banquière aurait donc été victime d’une « soumission chimique », soutiennent ses proches. Les « absences » vécues par Alexia, et les « crises d’hystérie » rapportées par Jonathann Daval trouveraient leur origine dans l’interaction « dangereuse » de ces trois médicaments. Une stratégie pour la désorienter, pour l’empoisonner « à petit feu », d’après la famille, qui demande une investigation supplémentaire.

Le parquet de Vesoul a demandé le rejet d’une nouvelle enquête, estimant que les expertises précédentes étaient suffisantes. « Au cours de l’instruction, nous avons déjà réalisé deux expertises sur ces médicaments, leur concentration dans le sang ainsi que leurs effets », affirme le procureur de la Haute-Saône Emmanuel Dupic. Le magistrat ajoute : « Je souhaite maintenant qu’on organise sereinement le procès de Jonathann Daval. » L’instruction a été clôturée en novembre 2019, par le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Le Code pénal prévoit un délai pour des demandes d’acte de procédure. Les parties civiles souhaitaient obtenir les relevés bancaires du couple. 

Jonathann Daval, informaticien de 35 ans, a avoué avoir étranglé puis brûlé sa compagne dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, à Gray-la-Ville en Haute-Saône. Mis en examen pour le meurtre d’Alexia, il est incarcéré à Dijon.
 
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