Dans un département marqué par le départ de plusieurs djihadistes en zone irako-syrienne, les services de l'Etat se préparent au retour d'une dizaine d'enfants du djihad, partis très jeunes ou nés là-bas.
Le sujet est sensible. Très sensible.
Les défaites militaires de l'Etat islamique ces derniers mois ont accéléré le processus de retour des djihadistes français sur le territoire national. Des adultes, qui seront systématiquement incarcérés et jugés, mais aussi des enfants...
Pour les mineurs, les services de l'Etat ont prévu un dispositif spécifique. A l'initiative de la Protection judiciaire de l'enfance, une journée de sensibilisation a récemment réuni les professionnels du domaine en Haute-Saône, afin d'envisager un "accompagnement sur mesure", selon les mots du préfet Ziad Khoury.
Le procureur de la République Emmanuel Dupic prône sur le sujet un "discours pragmatique et concret".
Marie-Agnès Choulet, la mère de Pierre Choulet, décédé en zone irako-syrienne, assure qu'elle a récemment reçu un appel de la maman d'une jeune femme toujours installée au Moyen-Orient. Sa fille a quatre enfants. La grand-mère espère pouvoir s'en occuper à leur retour, et leur faire éviter une famille d'accueil.