L'un des deux pilotes "Air Cocaïne" a été militaire à la base de Luxeuil

Pascal Fauret, 55 ans, et Bruno Odos, 56 ans, exfiltrés de République dominicaine, sont deux anciens pilotes de chasse. Bruno Odos a même été pilote à la base aérienne de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône, selon l'AFP. 

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Pascal Fauret, 55 ans, et Bruno Odos, 56 ans, exfiltrés de République dominicaine après leur condamnation pour trafic de drogue, sont deux anciens pilotes de chasse reconvertis dans le civil mais soutenus depuis deux ans par le réseau de l'Aéronavale.
"On était des gens normaux et du jour au lendemain, on est dans le grand banditisme", s'insurgeait en février Sabine Fauret, l'épouse de Pascal qui vit à Saint-Cyr-au-Mont-d'or dans la banlieue cossue de Lyon.
Celle dont la vie a basculé en mars 2013, avec l'arrestation de son mari et de Bruno Odos sur le tarmac de Punta Cana, est passée elle aussi par la Marine nationale.
Pascal Fauret, visage rond et épaules larges, s'y est engagé comme élève-pilote à 18 ans. En 1985, il obtient la "qualification nucléaire" sur Super-Etendard et le grade de Lieutenant de Vaisseau en octobre 1991. Il effectue diverses missions au Liban, dans le Golfe, à Ormuz et dans l'ex-Yougoslavie. Médaille d'Or de la Défense nationale, il reste dans la Marine jusqu'en 1997 où il finit commandant en second - commandant de bord, avant d'entamer une carrière dans le civil puis l'aviation d'affaires. En juin 2012, il entre chez SN THS à Bron (est lyonnais), la société qui a affrété le Falcon 50 intercepté en République dominicaine avec à son bord 680 kilos de cocaïne.

Son copilote Bruno Odos, marié et père de famille lui aussi, cheveux grisonnants et visage plus émacié, a officié dans la Marine de 1981 à 1990, puis dans l'Armée de l'Air jusqu'en 1999, avant de se reconvertir dans l'aviation privée l'année suivante, au Bourget, à Mérignac (Gironde) puis à Bron.
Diplômé chef de patrouille de Mirage 2000N, il est affecté en août 1992 dans l'escadron de chasse de la BA 116 de Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) à la mise en oeuvre de la dissuasion nucléaire. Il effectue aussi deux détachements en ex-Yougoslavie et reçoit également la médaille d'Or de la Défense nationale.

Deux pilotes qui "ont exposé leur vie pour la France" en portant l'arme nucléaire dans leurs avions et qui "en aucun cas ne sont des trafiquants de drogue", dit un de leurs avocats, Me Jean Reinhart.
"C'est un soulagement qu'il soit rentré", confie son fils, Hugo, 25 ans, aîné d'une fratrie de quatre enfants, rencontré mardi à Autrans (Isère) où réside la
famille. Il assure qu'il n'était pas au courant de la fuite des deux pilotes. "On a volontairement été mis à l'écart." "Mais cette histoire n'est pas terminée. Mon père n'est pas coupable. Quand on a quelques notions de droit et d'aéronautique, on voit tout de suite que ce qui leur est reproché est aberrant", ajoute-t-il.

Pascal Fauret et Bruno Odos, leurs familles et leurs amis clament leur innocence depuis deux ans et demi. Mais en Républicaine dominicaine, "l'histoire était écrite", soulignait en mars Pascal Fauret, interrogé par l'AFP depuis la France. Marqué physiquement mais soucieux de n'en rien laisser paraître lors des audiences à répétition au tribunal dominicain, pour ne pas inquiéter ses proches.
"Je ne souhaite qu'une chose, c'est de rentrer chez moi", confiait pour sa part Bruno Odos en saluant le soutien de la communauté des pilotes.
Dès leur arrestation, une association a été constituée autour de Philippe Henneman, un commandant de bord d'Air France passé par les porte-avions et témoin de mariage des Fauret qu'il a connus dans l'armée.
Sur un blog au début de l'affaire, M. Henneman évoquait "ces belles années passées à naviguer au sein d'une confrérie qui (...) reste exceptionnelle par la solidarité indéfectible de ses membres. Je n'oublie pas l'armée de l'air, dans laquelle Bruno a passé la deuxième partie de sa carrière et où il compte aussi de nombreux amis. C'est à cette solidarité que nous faisons appel aujourd'hui."
Solidarité qui a peut-être joué dans leur fuite rocambolesque des Caraïbes, deux ans et demi plus tard.

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