Les "teufeurs" sous haute surveillance pendant tout le pont de l'Ascension en Haute-Saône, rave party interdites jusqu'à lundi

Craignant des fêtes sauvages pendant le week-end prolongé de l'Ascension, le préfet de la Haute-Saône a interdit tout rassemblement jusqu'au lundi 13 mai 2024 à 6h du matin. Plusieurs rave party ont déjà eu lieu ces précédentes semaines dans le département.

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"Tu n'aimes pas ta sono ? Organise une rave party non déclarée en Haute-Saône, on se charge de t'en débarrasser." C'est dit avec humour sur leur page Facebook mais les gendarmes de Haute-Saône ne plaisantent pas. Ils seront bien à l'affût pendant tout ce week-end prolongé de l'Ascension pour empêcher les "teufeurs" de se retrouver dans le département.

Car le danger de voir des rave party sauvages fleurir çà et là est bien réel. Des fêtes illégales ont déjà eu lieu à Chargey-Lès-Port et Chauvirey-Le Châtel au cours du week-end du 13 au 14 avril 2024. Et un début de rassemblement a été stoppé à Granges-Le Bourg au cours du week-end du 27 au 28 avril 2024 ;

Romain Royet, le préfet de la Haute-Saône a donc pris un nouvel arrêté pour interdire tout rassemblement non autorisé "de type rave party, free party et teknival"  du mardi 7 au lundi 13 mai, quel que soit le nombre de participants attendus.

Risque élevé de troubles à l'ordre public

Le préfet souligne dans un communiqué le risque "élevé" de troubles graves à l'ordre public "qu'ils soient liés à l'augmentation du risque de conduite sous l'emprise de l'alcool, de stupéfiants, à la gêne occasionnée par le niveau sonore de la musique diffusée, à la dégradation des propriétés ou cultures occupées."

Toute infraction est passible d'une amende de 1500 euros. La circulation des véhicules transportant tout matériel de sonorisation ou d'amplification sonore susceptible d'être utilisé pour ces rassemblements est également prohibée durant la même période. Les organisateurs risquent la saisie de leur sono pendant six mois et même leur éventuelle confiscation par le tribunal.

Dans le département voisin du Jura, les gendarmes de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier sont eux aussi intervenus pour mettre fin à des free party en avril. Deux tentatives d'installation ont été déjouées, 70 m3 de matériel ont été saisis sur place.

Il y a un an, 3000 fêtards s'étaient retrouvés à Crans, près de Champagnole (Jura). Un "mur de son" avait été monté illégalement dans un champ. 200 gendarmes avaient été mobilisés pour encadrer la free party et réaliser des contrôles. De nombreuses infractions avaient été relevées. En septembre dernier, près de 3000 personnes avaient également investi dans la nuit la petite commune de Fontenelle, en Côte-d'Or.

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