Avec son fauteuil, il devait s'aligner sur le 800 m, le 1500 m et le 5000 m aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Mais une méchante blessure au poignet début juin ne permettra pas à l'athlète de Vesoul (Haut-Saône) de faire un tour de piste au Stade de France.
Déçu, il l'est évidemment. "Mais c'est la dure loi du sport", s'empresse d'ajouter Julien Casoli. Il était encore sur la liste des remplaçants avec l'espoir d'une éventuelle défection d'un de ses coéquipiers de l'équipe de France. Mais ses dernières chances se sont éteintes ce lundi 5 août 2024, la date butoir.
Le para-athlète, originaire de Vesoul (Haute-Saône), qui vient de fêter début juillet ses 42 ans, ne participera pas aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, du 28 août au 8 septembre prochains. Cette sortie de piste, il la doit à cette malheureuse chute début juin, en marge d'une compétition en Suisse. Un accident bête qui lui a endommagé l'un des ligaments du poignet droit. "Ce n'était même pas avec le fauteuil de course !", confie-t-il à France 3 Franche-Comté.
En forme olympique jusqu'à la chute
Un coup dur pour le champion haut-saônois qui avait pourtant réalisé les minimas nécessaires à sa qualification sur le 800 m fauteuil, le 1500 m et le 5000 m. Cette saison, Julien Casoli était même dans une forme olympique. À Dubaï, en février dernier, le licencié du Groupe Athlétique Haut-Saônois (GAHS) avait même battu le record de France du 5000 m dans sa catégorie T54, au terme d'une incroyable course qui avait également vu tomber le record du monde sur la distance !
En avril, il avait pris la deuxième place du marathon de Paris, en 1 h 37'09', derrière le hollandais Geert Schipper, 2e l'an dernier. Il avait ensuite choisi de faire l'impasse sur les championnats du monde à Kobé (Japon) pour mieux préparer ces Jeux dans l'Hexagone.
À lire aussi => Marathon de Paris : Encore un podium pour le Vésulien Julien Casoli en handisports
Mais toujours pas remis de sa blessure, il a été contraint et forcé de déclarer forfait aux championnats de France d'Albi (Tarn) les 14 et 14 juillet. Un rendez-vous qui était un passage obligé pour la Fédération pour attribuer l'une des six places accordées à la France pour les épreuves de para-athlétisme chez les garçons (neuf places chez les filles).
J'étais super bien parti ! Cette année, j'ai fait plein de podiums en Coupe du monde. J'étais bien placé dans le ranking mondial : 3e sur le 800 m, 5e sur le 1500 et 5e sur le 5000. Mais c'est comme ça. Ils n'ont pas voulu prendre de risque.
Julien Casoli, para-athlète.
Rendez-vous manqué
Ce devait être sa cinquième participation aux Jeux Paralympiques d'été. Il avait débuté à Pékin en 2008 où il avait remporté la médaille de bronze avec le relais tricolore sur le 4x400 m en T53-T54. Puis à Londres en 2012 où il avait décroché la 3e place du 5000 m. Il était également à Rio en 2016 et enfin Tokyo en 2021.
Et pas sûr qu'il puisse se rattraper dans quatre ans. "Les jeux de Los Angeles, cela risque quand même d'être compliqué, reconnaît-il. Même si un Thaïlandais qui a 45 ans est encore très fort sur la piste. Il faut déjà que mon poignet se remette. Le niveau est très relevé aujourd'hui et je suis le dernier paraplégique dans ma catégorie. On verra bien."
Mais rien d'impossible pour celui qui a perdu l'usage de ses jambes à l'âge de 14 ans, suite à une thrombose à la colonne vertébrale. Il a déjà relevé bien des défis en bleu blanc rouge depuis son entrée en équipe de France en 2005.
