“En Haute-Saône, on prive les gens d’un accès digne aux soins”, un député et une association de malades alertent sur l’hôpital de Gray

En Haute-Saône, le député RN Antoine Villedieu s’apprête à poser le 14 mai prochain à l'Assemblée Nationale une question à la ministre de la Santé sur le devenir de cet hôpital rural en Haute-Saône. Une association de malades du cancer tire également la sonnette d’alarme.

Est-on aussi bien soigné à Gray qu’à Besançon ou Lyon ? Pour eux, c’est clair, la réponse est non. 
Mercredi 24 avril, le député RN Antoine Villedieu et Maria Charton de la Grayloise ont tenu une conférence de presse. Le député RN de la 1ère circonscription de Haute-Saône, qui fait partie de la commission parlementaire sur l’accès aux soins dans les hôpitaux, avait visité quelques heures plus tôt l’établissement de Gray. “On a fait le tour des soignants. L’inquiétude est unanime, des urgences, à la médecine” résume-t-il. 

Quinze lits fermés, un scanner qui n’est plus ouvert aux consultations extérieures, un accès aux urgences régulé la nuit…. les points de préoccupation sont multiples selon le député. “La crainte, c’est que Gray subisse le même scénario que l’hôpital de Lure qui ne fait plus que des consultations externes et n’a plus d’urgences la nuit” s’inquiète le député qui en appelle à tous les élus quelle que soit leur étiquette. “Il faut en finir avec les réunions, il faut agir, mais on n’a pas aujourd’hui cette volonté de réarmer l’hôpital de Gray” estime Antoine Villedieu.

En Haute-Saône, on prive les gens d'un accès digne au système de santé.

 Antoine Villedieu, député RN, 1ère circonscription de Haute-Saône


Pour l’association La Grayloise qui œuvre depuis des années au soutien des femmes atteintes de cancer et récolte des fonds finançant du matériel de soins, l’inquiétude tourne présentement autour du scanner et du service radiologie. Avec le départ en retraite fin mai d’un médecin, il n’est plus possible actuellement de prendre rendez-vous pour un scanner à l’hôpital de Gray. “On a des patients qui sont très inquiets, ils ont vu leur rendez-vous annulé” détaille Maria Charton. “À Gray, il n’y a plus de maternité, de chirurgie, plus de scanner, et demain ce sera quoi ?” s’interroge-t-elle. 

Pas d'inquiétudes à avoir pour l'hôpital de Gray selon la direction


Contactée par France 3 Franche-Comté, la direction de l’hôpital graylois veut rassurer sur le devenir de l'établissement. “Il y a des signes clairs que les autorités n’ont pas prévu de laisser tomber cet hôpital” assure Alexandrine Kientzy-Laluc directrice du groupement hospitalier de Haute-Saône. Une solution pour le scanner est prévue à partir du 1er juin 2024. 14 lits devraient rouvrir selon elle en septembre après des recrutements cet été.

Gray a fusionné en 2020 avec le GH70, et on y a remis des médecins, des consultations pour que les gens aient la possibilité d’en avoir près de chez eux. Un hôpital de jour de gériatrie doit ouvrir. À Gray, il y a de la radio, du laboratoire, de la pharmacie, toutes les spécificités de l’hôpital de Vesoul sont mises à disposition de Gray..

Alexandrine Kientzy-Laluc, directrice du groupe hospitalier de Haute-Saône (GH70)

Elle rappelle qu’un projet de 40 millions d’euros est en cours pour construire un niveau bâtiment qui permettra de regrouper l’hôpital et le site de Beaujeu spécialisé dans la réadaptation et la convalescence.


Face à la sonnette d’alarme tirée par un député et une association, Alexandrine Kientzy-Laluc directrice du groupement hospitalier de Haute-Saône regrette ce “discours qui ne donne pas envie aux gens de venir travailler. Je ne suis pas inquiète pour le site de Gray quand je vois ce qui s’y fait depuis quatre ans”.

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