Après le Doubs, la Haute-Saône interdit elle aussi, l’achat, la vente, le transport et l’utilisation de pétards et de feux d’artifices. Une mesure qui intervient en réponse aux épisodes de violences urbaines, survenus la semaine dernière, à la suite de la mort du jeune Nahel. L'arrêté de la préfecture court jusqu'au 17 juillet 8 h.
Les violences urbaines après la mort du jeune Nahel ont provoqué des scènes d’émeutes et des incidents dans plusieurs villes de Franche-Comté, dont à Vesoul en Haute-Saône. Des feux de poubelles et de voitures, notamment. Mais pas d’équipements publics” — comme cela a pu être le cas à Héricourt où une maternelle a été en partie incendiée.
À lire aussi : Violences urbaines : un président attentif, mais rien de concret, estiment certains maires de Franche-Comté à l’issue de leur rencontre avec Emmanuel Macron
Dans ce contexte, un arrêté de la préfecture de la Haute-Saône en date du 6 juillet 2023, interdit temporairement sur l’ensemble du département : l’achat, la vente, le transport, et l’utilisation de pétards, artifices de divertissement et articles de pyrotechnie. Les commerçants sont contraints de suspendre leur activité. Cette mesure s'applique jusqu’au 17 juillet 2023 à 8 h.
Les feux de la fête nationale du 14 juillet pourront avoir lieu
L'arrêté de la préfecture concerne uniquement les particuliers. “Les communes ou associations ayant prévu des tirs de feux d’artifices organisés par un artificier ne sont pas concernées par cette interdiction”, précise la préfecture. Les traditionnels feux d’artifices du 14 juillet pourront ainsi avoir lieu.
Le Doubs également concerné par cette interdiction
Pour rappel, l’achat, la vente, le transport et l’utilisation de feux d’artifices et autres engins pyrotechniques sont également interdits jusqu’au 14 juillet dans le département du Doubs.
“Vous avez pu l’observer au cours des derniers jours, souvent, ce sont des artifices qui sont retournés contre les forces de police, qui sont des éléments qui créent le désordre sur l’espace public et qui peuvent porter atteinte à l’intégrité physique des fonctionnaires”, déclare Jean-François Colombet, préfet du Doubs au micro d’Alexane Marcel.
C’est désormais une arme par destination et il fallait réglementer ce sujet. Parce que l'on ne peut pas accepter que les fonctionnaires de police, dans des situations déjà très difficiles, soient confrontés à ces artifices-là.
Jean-François Colombet, préfet du Doubs
À lire aussi : Émeutes : “On ne s’attendait pas à un tel arsenal”, 54.000 mortiers d’artifices, fusées et pétards saisis par la police à Besançon
Les ventes en lignes, non réglementées ou dans les pays frontaliers, ne sont pas impactées par l'arrêté du Doubs. Des initiatives sont prises, indique le représentant de l'État. Il précise que des contrôles seront effectués "par les services des douanes et sur les plateformes de distribution des colis".