En août 2012, le nombre de chômeurs a augmenté de 1% par rapport à juillet, soit +715 en un mois
En un mois, le nombre de demandeurs d’emploi bourguignons inscrits en catégorie A (c'est-à-dire les personnes sans aucun emploi) augmente de 1% . Sur un an, la progression est de +11,7% (+7 217).
Le cap symbolique des trois millions de chômeurs est dépassé au niveau de l'Hexagone. Dans la région aussi, la situation s'aggrave. La Bourgogne compte 109 404 demandeurs d'emploi de catégories A, B et C à la fin août 2012.
S'agissant de la catégorie A, en août 2012, le département de Saône-et-Loire a été le plus durement touché (+1,7%). Viennent ensuite la Nièvre (+1%), la Côte d'Or (+0,9%) et l'Yonne (+0,2%).
Les seniors (les demandeurs âgés de 50 ans et +) sont les principales victimes de cette flambée du chômage (+2,6%). Sur un an, la hausse atteint 18,6%.
Le chômage de longue durée (1 an ou +) poursuit aussi sa courbe ascendante : +1,5% sur un mois et +10,1% sur un an pour les demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B et C. Les situations personnelles deviennent extrêmement problématiques, lorsque les demandeurs cumulent ces deux caractéristiques.
Pour faire face à cette explosion, Pôle emploi va recruter du personnel supplémentaire à partir d'octobre. Cela représentera 2 000 CDI pour toute la France, dont 29 pour la Bourgogne.
Des formations qui ne débouchent sur rien
"La Bourgogne est écartelée entre l'Ile-de-France et Rhônes-Alpes qui sont deux régions plus porteuses au niveau de l'emploi. Elles aspirent les demandeurs d'emplois les mieux formés et les plus jeunes", rappelle Paul Bohler, directeur régional adjoint de Pôle Emploi. Autrement dit, le vivier d'emploi régional se caractérise par un niveau de qualification plus faible et une moyenne d'âge plus élevée.
La situation se complique encore un peu plus quand certains demandeurs d'emploi se rendent compte que la formation qu'ils ont suivie ou le diplôme qu'ils ont obtenu n'offre aucun débouché sur le marché du travail. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ont fait un certain nombre de sacrifices pour rien. Surtout quand on leur explique que, pour trouver un emploi, il faudrait qu'ils fassent preuve de mobilité géographique, voire qu'ils changent de métier ou qu'ils révisent leurs prétentions salariales à la baisse.
Cela soulève alors une autre question : pourquoi propose-t-on des formations qui ne débouchent sur rien ? En ces temps de crise économique, la question devient plus urgente que jamais à traiter.
