Le taux d'incidence de l'épidémie de Covid-19 a augmenté de manière très importante en quelques jours dans l'Yonne, le Territoire de Belfort et la Nièvre. Dans ces départements, la circulation des variants du virus est importante.
La hausse du nombre de contaminations entre le 8 et le 15 mars est inquiétante dans certains départements de notre région. Le taux d'incidence a été multiplié par 2,8 en une semaine dans le Territoire de Belfort, par 1,6 dans l'Yonne et par 1,5 dans la Nièvre.
Cet indicateur, qui mesure le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants sur une période de sept jours glissants, remonte partout en Bourgogne-Franche-Comté, avec un taux régional mesuré à 215 cas pour 100 000 habitants au 15 mars. Mais la situation est très contrastée selon les départements :
- Côte-d'Or : 134,6
- Doubs : 282
- Jura : 223
- Nièvre : 274,1
- Haute-Saône : 190,8
- Saône-et-Loire : 137,1
- Yonne : 300,8
- Territoire de Belfort : 320,4
Quatre départements de notre région (Doubs, Nièvre, Yonne, Territoire de Belfort) dépassent au 15 mars le seuil de 250, qui correspond au seuil "d'alerte maximale" fixé par le gouvernement en septembre 2020. Les données du 15 mars sont les plus à jour à notre disposition à l'heure actuelle. En raison d'"incidents techniques", Santé publique France n'a pas été en mesure de publier de données détaillées plus récemment.
Dans l'Yonne et dans le Territoire de Belfort, les derniers chiffres sont même plus élevés que ceux observés dans l'Eure (Normandie), département où s'applique pourtant un nouveau confinement depuis ce week-end.
Comment expliquer cette hausse soudaine ?
"Ce rebond épidémique significatif est lié à la diffusion des variants du virus, très majoritaires dans la région à l’image du reste de la France", précisait vendredi 19 mars l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté dans son point hebdomadaire.
Alors qu'il n'était présent que dans un quart des tests positifs analysés mi-février, le variant britannique est devenu majoritaire dans notre région début mars. Il "représente à lui seul près de 68% des cas positifs", selon l'ARS.
"Les variants dits sud-africain et brésilien se répandent de manière plus sporadique, certaines situations locales appelant cependant des mesures complémentaires, comme dans le département du Doubs où la part du variant sud-africain atteint désormais environ 15% (soit plus du double de la moyenne régionale de 6,5%), avec une forte diffusion sur Besançon", ajoutait l'ARS.
Le Territoire de Belfort, où est enregistré le plus fort taux d'incidence dans notre région, est le département où la circulation du variant britannique est la plus importante (83,3% des tests positifs analysés). Dans la Nièvre, ce variant est rencontré dans 77,4% des tests positifs analysés. Samedi 20 mars, la préfecture de la Nièvre a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à l'épidémie dans le département. Cela passe notamment par une extension du port du masque à 13 communes désormais.
Au delà du Doubs, les variants sud-africain ou brésilien circulent davantage dans l'Yonne, où ils sont détectés dans 7,5% des tests positifs analysés.