A Grande-Rivière dans le Jura, la famille Vienney dit avoir aperçu à cinq reprises des phénomènes lumineux étonnants, à proximité de leur maison. Des observations qui restent encore sans explication. Les gendarmes ne se sont pas déplacés et les caméras des scientifiques n'ont rien vu.
Entre le 5 et le 22 août, les membres de la famille Vienney disent avoir vu des objets volants non identifiés à 5 reprises dans le ciel de Grande-Rivière (39). Les dates et horaires sont précis :
- dimanche 5 août, 4h du matin
- mercredi 8 août, 23h
- dimanche août, minuit
- mardi 21 août, 23h
- mercredi 22 août, 23h30
Virginie Vienney raconte : "La lumière était bien plus importante que celle émise par une lanterne ou par un drone. Et la première fois, le 5 août le phénomène n'a pas semblé être très haut, juste à hauteur du toit des maisons. La lumière se déplaçait lentement de haut en bas et de gauche à droite et cela a duré plusieurs heures, jusqu'à ce que la fatigue nous emporte. Quand nous sommes partis nous recoucher, la forme c'est transformée en triangle, avec trois points lumineux."
Les jours suivants le descriptif des différentes observations relatent le même type de vision, mais les membres de toute la famille sont unanimes : "L'objet" était cette fois très haut dans le ciel et "il avait changé de place par rapport à la maison."
Le mystère des photos et vidéos
Dès le 5 août, la famille a pensé à faire des photos. Mais avec un téléphone portable. C'était le 5 août au matin, après l'observation de la nuit. Jérémy Laurencin, un ami hébergé par la famille Vienney se rend sur place avec Patrice Vienney et les enfants. Au sol, tous auraient constaté au sol "une trace triangulaire, de 5, 4 et 3 mètres de côté ou l'herbe était couchée". Mais lorsque Jérémy se saisit de son portable, celui-ci est brûlant... et éteint. Au moment de notre reportage, aucune trace n'a été constatée mais plus de 15 jours s'étaient écoulés.
Lors des apparitions suivantes, des vidéos ont été tentées avec un appareil photo numérique. On y aperçoit très difficilement un point clignotant, mais l'image bouge sans cesse et n'est donc pas exploitable pour une quelconque interprétation.
Des gendarmes discrets
Dans ce dossier, les époux Vienney disent avoir composé le 17, le soir de la première apparition. Mais à l'autre bout du fil le gendarme ne les aurait pas pris au sérieux.
Interrogés par nos soins, les gendarmes de Franche-Comté nous ont expliqué qu'il existe une procédure pour ce type d'événement. Tout témoignage doit être pris au sérieux et vérifié. Une enquête poussée peut être menée pour tenter d'élucider le mystère. Enquête de voisinage, auprès des armées, des observatoires, de l'aviation civile ou encore auprès de la police de l'air et des frontières.
Mais après nous avoir garanti une interview pour notre reportage, les gendarmes ont fait marche arrière ne souhaitant plus apparaître à la télé sur une thématique "sensible" et qui pourrait "nuire à l'image des gendarmes".
Que disent les scientifiques ?
A Besançon, l'observatoire du CNES possède une caméra qui scrute le ciel en permanence. Elle fait partie du réseau "Fripon" implanté un peu partout en France et qui enregistre les images des comètes et autres étoiles filantes pour en déterminer la provenance et le point de chute. Un dispositif qui n'a pas pour vocation de découvrir les traces de passages d'ovnis. Mais lorsque les phénomènes sont suffisamment gros, suffisamment lumineux, et captés par plusieurs caméras du réseau Français, alors les images sont conservées et étudiées par les scientifiques. Dans le cas présent, rien n'a été détecté par le dispositif.
Pour les scientifiques, 90% des observations faites par les populations ont une explication rationnelle et presque à chaque fois, le doute s'installe à cause d'un problème de perception. Dans le noir, et avec un objet inconnu, les notions de taille et de distance sont totalement aléatoires.
En France, Le GEIPAN étudie les apparitions étranges.
La France est la première (et sans doute la seule) nation à s’être dotée d’un organisme officiel civil, public et indépendant, d’études des Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés (PAN). Depuis 1977, le GEPAN, puis le SEPRA et maintenant le GEIPAN a rassemblé, analysé et archivé des milliers de témoignages représentant plus de 1600 cas d’observations, dont près de la moitié ont été élucidés.
Les témoignages recueillis seront analysés à l’aide d’experts pluridisciplinaires, notamment dans les domaines aéronautiques, afin de tenter d’expliquer les phénomènes observés. Si nécessaire des auditions, voire des reconstitutions sur le terrain seront organisées par le GEIPAN. Les résultats des enquêtes menées par le GEIPAN sont rendus publics à travers le portail d'information du GEIPAN. Les témoins sont également personnellement informés du résultat de l’enquête et leur anonymat est strictement préservé.