Les habitants du Haut-Jura veulent garder leur hôpital : ils le disent sur tous les tons depuis plus de deux ans. Samedi matin, le 15 juin, un nouveau rassemblement aura lieu devant l'établissement. La mobilisation ne faiblit pas.
En deux ans, combien de rassemblements, de manifestations, d'actions ? "On ne les compte même plus." raconte André Jannet, le président du Comité de défense et de soutien, joint par téléphone, ajoute : "On a mis dans la rue deux ou trois fois la population de Saint-Claude, ça, c'est sûr ! Mais cette mobilisation s'explique facilement. Tout le monde est là : les personnels, y compris les médecins, les syndicats, les maires, les chefs d'entreprise du secteur, les habitants...".
Saint-Claude compte presque 10 000 habitants et depuis mars 2017, 5 services étaient menacés de disparition. La maternité, le service pédiatrique et la chirurgie conventionnelle ont été supprimés suite à la décision de l'ARS (Agence Régionale de Santé). Mais les services des urgences et des dialyses ont été maintenus.
Les défenseurs de l'hôpital de proximité avancent des arguments : plus que quatre, peut-être seulement trois médecins pour cette ville de 10 000 habitants, son enclavement dans le Haut-Jura avec des difficultés pour y accéder, notamment en hiver, avec des routes difficiles d'accès, voire enneigées plusieurs mois par an.
Plusieurs solutions ont été avancées. Comme par exemple le cabinet médical éphémère, (Exemple avec ce reportage réalisé à Pontarlier), dans lequel un médecin, en retraite, vient assurer des permanences. Mais ce projet n'a pas encore abouti.
Devant les menaces qui pèsent toujours sur cet établissement, Saint-Claude répondra donc samedi, à 10 heures, à l'appel lancé par la coordination nationale, un appel relayé dans la France entière.