Les mondiaux de biathlon ont débuté mercredi 10 février en Slovénie, à Pokljuka. Anaïs Bescond, notre athlète locale originaire de Morbier dans le Jura, est arrivée sur place. Elle nous livre ses impressions avant le début de cette importante compétition.
Gênée par des problèmes d'hyperventilation fin janvier, la biathlète jurassienne Anaïs Bescond semble avoir repris du poil de la bête et n'a pas l'intention de se laisser submerger par le stress. Elle est arrivée en Slovénie, pour la grand-messe annuelle du biathlon : les championnats du monde qui ont débuté le 10 février et qui se poursuivent jusqu'au dimanche 21 février. Actuellement 17ème au classement général de la Coupe du monde, la sportive de haut niveau n'a pas été sélectionnée pour courir le relais mixte, ce mercredi. Ces quelques jours de rab lui ont permis de récupérer au mieux, après un début de saison intense, rythmé par sept étapes de Coupe du monde.
"On avait des programmes individuels en fonction des courses qu'on dispute sur les mondiaux. Dans un premier temps, j'ai essayé de peaufiner ma récupération. Ces courses du mois de janvier m'ont impacté. J'étais pas en super forme en rentrant d'Antholz. J'ai mis un point d'orgue sur la récupération" nous a confié l'athlète expérimentée, visiblement impatiente d'en découdre pour ses 8èmes mondiaux.
Quels sont ses objectifs pour cette compétition ? "Je vais surtout chercher à faire du biathlon propre, que je connais et que je maîtrise. Derrière, essayer de ne pas être obnubilée par un résultat, car plus on le cherche, moins on le trouve. Je vais tâcher de me concentrer sur la manière plutôt que sur le chiffre" explique-t-elle. Après la désillusion de la veille pour l'équipe de France, 5ème du relais mixte (lire notre article), Anaïs Bescond aborde la journée de samedi avec philosophie. Elle débutera sa compétition à 14 h 30 avec le sprint, sur 7,5 km.
► Le programme complet des championnats du monde de biathlon 2021.
L'expérience prime sur ce genre de grand événement. Ma philosophie c'est que les Championnats du monde restent les mêmes courses, sur les mêmes sites avec les mêmes distances, les même cibles et les mêmes adversaires. J'essaie de ne pas en faire tout un fromage.
Les conditions sur place ne sont pas idéales, avec une neige compacte et un dammage irrégulier, comme nous le rapporte la Franc-Comtoise, qui précise que "le biathlon ce n'est pas toujours un billard. Il faut aussi savoir s'adapter."
Pour elle, les challenges semblent être à tous les niveaux mais sa réussite globale sera très certainement conditionnée à son résultat sur la première course. "Je suis 17ème du classement général de la Coupe du monde, donc j'ai aussi le petit challenge de gagner ma place dans la mass start. D'une manière ou d'une autre, que ce soit en rentrant dans les 15, ou en rentrant médaillée, il y a ce challenge supplémentaire. Il y a tout en fait. Tout est induit par cette première course. De la même manière que le relais lance l'équipe, le sprint va me lancer dans les mondiaux" conclut-elle.