Comme Ouchi à Nevers, les chiens d’assistance judiciaire seront déployés partout en France

Le ministre de la justice a annoncé, ce mardi 20 décembre 2022, le déploiement des chiens d'assistance judiciaire dans toute la France. Ce dispositif est expérimenté à Nevers depuis un an. Spécialement formés au soutien, ces chiens aident les victimes mineures à parler lors des procédures.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Venue des États-Unis, l'assistance aux victimes grâce aux chiens se pratiquait déjà dans plusieurs tribunaux, dont celui de Nevers. Nous avions suivi Ouchi, un golden retriever de deux ans qui participait à l'expérimentation.

Il a été formé pour ressentir les émotions des personnes et les soutenir quand elles en ont besoin

Elodie Delau, association France Victimes 58 - Andavi

Au vu des résultats très encourageants des tribunaux de Nevers, Cahors et Bourges, le Garde des Sceaux a annoncé, ce mardi 20 décembre, qu'il souhaitait que chaque département de France propose l'assistance animale début 2024.

Un accompagnement tout au long de la procédure

Comme Ouchi, ces chiens d'assistance seront mobilisés sur réquisition du procureur. Dans un premier temps, ils interviendront dans les dossiers d'infractions sexuelles et de violences aggravées, notamment celles qui concernent les mineurs. "Ce chien d'assistance judiciaire sera amené à intervenir à toutes les phases de la procédure judiciaire. Dès le moment du dépôt de plainte ou de la première audition de la victime dans les services de police ou de gendarmerie, jusqu'au moment du jugement. Voire pendant la phase d'instruction", indique Alexa Carpentier, procureur de la République de Nevers. (propos recueillis en février 2021)

Le chien peut être un élément de réassurance pour ces mineurs déjà fragilisés

Agnès Bonnet, présidente du tribunal judiciaire de Nevers

Une assistance d'une grande efficacité

Les professionnels de la justice attendent beaucoup du réconfort apporté par le chien aux victimes. Un outil supplémentaire pour aider à libérer la parole. "Il va apaiser les mineurs. Par exemple, lorsqu'ils viennent à leur procès devant le tribunal correctionnel, c'est impressionnant", ajoute Agnès Bonnet, présidente du tribunal judiciaire de Nevers.

L'animal permet de diminuer le rythme cardiaque et le stress des jeunes enfants. "Donc c'est quelque chose qui est vraiment utile. Le chien assiste aux rendez-vous, il vient à côté des personnes. Cela permet aux personnes de se détendre, elles le caressent. Et puis le soir, il a une vie de chien tout à fait normale, il rentre dans sa famille", précise la présidente du tribunal de Nevers. 

Une convention devrait être signée entre le ministère, l'association Handi'Chiens, qui forme ces animaux, la Société protectrice des animaux (SPA) et France Victimes. La formation d'un chien coûte environ 17 000 euros selon Handi'Chiens. Un coût qui sera partagé entre l'association et le ministère.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information