Décision post-confinement ou recherche d’une certaine qualité de vie, ils ont choisi de partir vivre à la campagne

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Pendant des décennies, les territoires ruraux ont porté leur identité comme un fardeau, à l’heure du développement des métropoles. Mais la pandémie de Covid a changé les mentalités. Certains observateurs prédisaient même un véritable « exode urbain ». Alors les campagnes sont-elles le nouvel eldorado ? ©France Télévisions

Pendant des décennies, les territoires ruraux ont porté leur identité comme un fardeau, à l’heure du développement des métropoles. Mais la pandémie de covid a changé les mentalités. Certains observateurs prédisaient même un véritable "exode urbain". Alors les campagnes sont-elles le nouvel eldorado ?

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D’après les études de l’INSEE, la Bourgogne Franche-Comté est la région la plus rurale de France : plus de la moitié des habitants vivent dans une petite commune, contre seulement un tiers au niveau national.

Au cœur de la diagonale du vide, souvent moquée, la Nièvre est passée de près de 350.000 à tout juste 200.000 habitants en un peu plus d’un siècle.
Si ce département a eu tendance à perdre des habitants ces dernières années, depuis la crise du covid la tendance semble s’inverser dans certaines communes.

Vivre à la campagne, simple effet de mode ou un réel engouement ?

Des prix accessibles, la nature, une vie de village, le cocktail parfait pour plaire à une clientèle majoritairement parisienne.

À Lormes, dans le Morvan, la tendance se mesure aux ventes immobilières.


En quatre ans, Françoise Bourgeois, agente immobilière, a constaté une véritable explosion, avec près de 50 maisons vendues chaque année dans cette commune de 1200 habitants.

Dans ce quartier, avec un budget entre 50 000 et 60 000 euros, on peut acquérir une maison avec 1 740 m2 de terrain. C’est un bien qui va partir relativement vite !

Françoise Bourgeois, agente immobilière

Lormes est une petite ville entourée par la campagne dans laquelle de nombreux commerces sont accessibles à pied. C’est ce qui plaît aux urbains, car ils veulent garder les commodités de la ville tout en habitant la campagne.

Des atouts qui ont convaincu Olivier Decroix, professeur en classe préparatoire à Paris. Sa maison, il l’a achetée juste à temps pour y passer le confinement. Olivier voulait une vraie coupure avec la ville, sans renoncer pour autant à un certain confort.
À Lormes, cette possibilité de se distraire autrement que par le jardin et les promenades a convaincu ce parisien : "C’est un équilibre assez formidable. On peut aller au cinéma, dans des galeries… Pour un petit bourg, il y a une activité réelle fort plaisante".

Cette période l’a convaincu d’en faire plus qu’une résidence secondaire.Depuis, il partage donc son temps entre son appartement parisien et le Morvan.

À Lormes, la municipalité a investi ces dernières années pour dynamiser le village, faire venir des professionnels de santé… L’objectif : être attirante pour les néoruraux selon Christian Paul, maire (PS) de Lormes "Ce sont de petits flux, mais de grands effets. Les habitants ont bien compris que si on voulait développer cette commune, la faire renaître, il ne fallait pas simplement rester entre nous. C’est très important pour les écoles, pour les commerces et c’est une vitalité pour la commune."

Quitter Paris pour la campagne

Quitter Paris pour s’installer en milieu rural, un choix fait également par la famille Nsongo, installée à Saint-Andelain, entre Loire et vignoble, depuis 2021. Le déclencheur ? Un confinement difficile à vivre en région parisienne.

Le couple et ses quatre enfants venaient régulièrement en vacances dans les environs. La résidence secondaire a laissé place à cette habitation, après réflexion et avec un peu d’appréhension.

Au début j’avais très peur de venir, de laisser les amis, les parents. Venir avec les enfants ici, ce n’était pas évident.

Déborah Nsongo

Une appréhension partagée par leur entourage, mais qui n’a pas changé leur décision.

Passer de la capitale à la pleine campagne, le changement est radical. Pour Yanis, l’un de leur fils, c’est un nouveau mode de vie à appréhender : "On est assez éloigné de tout. Pour faire les courses, avant c’était plus simple, maintenant, il faut tout prévoir car il faut prendre la voiture."

Si la famille a pu sauter le pas, c’est avant tout grâce au télétravail. Vianney, le père, a pu négocier trois jours à domicile avec son employeur. Chaque semaine, il fait un aller-retour à Paris grâce au TER direct qui passe en gare de Cosne-Cours-sur-Loire, à 10 minutes de chez lui.

Si le temps de trajet entre son domicile et son travail s’est énormément allongé, il ne regrette en rien son choix.

Maintenant on peut dire que l’ai renoué avec moi-même et que j’ai le genre de vie que j’avais souhaité.

Vianney Nsongo

Aux alentours, de nombreuses maisons se sont rouvertes, surtout des résidences secondaires, mais pas au point de constater une ruée vers la campagne !

Enquêtes de Région "Quelle vie dans nos campagnes ?"
Diffusion mercredi 2 octobre à 22h45 et déjà disponible sur la plateforme france.tv

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