"Énormément" de myrtilles dans le Morvan cette année... mais des inquiétudes pour l'avenir

Dans le village de Glux-en-Glenne, dans la Nièvre, une fête aura lieu ce 5 et 6 août pour célébrer la récolte des myrtilles. Si les baies semblent cette fois-ci abondantes, les inquiétudes demeurent face aux périodes de sécheresse des précédentes années.

Une centaine de kilos de myrtilles récoltées en trois demi-journée dans le massif du Haut-Folin. C'est ce qu'ont réalisé une quinzaine de bénévoles de Glux-en-Glenne avant la fête des myrtilles, qui aura lieu les 5 et 6 août prochains dans cette commune de la Nièvre. 

L'occasion pour les membres du comité des fêtes, organisateur de l'événement, de réaliser 8000 tartelettes de fruits frais destinées à être vendues aux visiteurs.

Une récolte abondante cette année

"Il y a eu énormément de myrtilles cette année, notamment parce qu'il n'a pas fait beau", précise le maire de la commune, René Blanchot. "On retrouve les quantités que l'on pouvait avoir auparavant, parce qu'on a parfois souffert de la sécheresse", se réjouit Jean-François Martin. Lui a une maison familiale dans le village, aujourd'hui résidence secondaire. Il a connu la toute première fête des myrtilles, qui célèbre aujourd'hui sa 52ème édition. 

Avant, cela commençait au mois d'août, mais maintenant, c'est souvent dès le mois de juillet

René Blanchot, maire de Glux-en-Glenne

Si le fruit pourra encore être récolté ces dernières semaines, jusqu'en septembre selon la météo, sa date de maturation a elle aussi évolué. "Avant, cela commençait au mois d'août, mais maintenant, c'est plus souvent dès le mois de juillet", précise René Blanchot. "On s'est même déjà posé la question de décaler la date de la fête", ajoute Jean-François Martin. 

La sécheresse a également certaines années particulièrement impacté la récolte. "Il n'y a pour l'instant rien de très inquiétant, mais quand on voit comment certains sapins souffrent de la chaleur, on se dit qu'il faudra peut-être faire un jour quelque chose." 

Des baies sauvage, mais pas de culture professionnelle

Dans le Morvan, il ne s'agit pas de cultures professionnelles de myrtilles, mais uniquement de baies sauvages. "Dans les années 70, des entreprises ont eu l'autorisation de venir pour des confitures ou pour des labos pharmaceutiques, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Cela représente un travail énorme de pouvoir entretenir la forêt pour pouvoir cueillir les fruits." 

Les myrtilles peuvent donc uniquement être récoltées par des particuliers, avec quelques règles à respecter. "Au niveau de la quantité, il faut que cela reste pour une consommation familiale", précise Jérémy Terracol, de l'Office national des forêts.