Épidémies, manque de personnels... Les urgences de Bourgogne-Franche-Comté passent les fêtes sous tension

Entre les épidémies hivernales, comme la grippe, ou le Covid-19 et le manque de soignants, le personnel des urgences de Bourgogne-Franche-Comté vivent une fin d'année sous tension. Le centre hospitalier de Decize (Nièvre) devra même limiter l'accès à ce service le 31 décembre.

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Decize (Nièvre), Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Dijon (Côte-d'Or) ou Trévenans (Territoire de Belfort)... Dans les urgences de la région, fêtes de fin d'année rime avec tension. De nombreux centres hospitaliers (CH) ont dû s'adapter, voire restreindre l'accès à ce service. En cause : les nombreuses épidémies hivernales et le manque de personnels.

En effet, dans un communiqué, l'Agence Régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté précise que la région est classée par Santé Publique France comme étant en phase épidémique de la grippe. Elle représentait, par exemple, 8 % des actes de SOS médecin entre le 17 et le 24 décembre.

De plus, les hospitalisations pour Covid ont augmenté de 49 %, notamment chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. Même si, globalement, le taux de passage aux urgences suite à une suspicion de Covid-19 diminue. 

De plus, le manque de soignants dans certains hôpitaux de la région continue. Dans la Nièvre, le nombre de médecins a baissé de 4% en trois ans, pour atteindre 119. Ce chiffre est au plus bas depuis que la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) répertorie ces statistiques. Même constat en Haute-Saône ou dans l'Yonne. À contrario, la Saône-et-Loire, le Doubs ou le Jura voient le nombre de soignants augmenter cette année.

Les hôpitaux de la région s'adaptent

Face à ces situations, les centres hospitaliers ont dû s'ajuster. Dernier en date, le CH de Decize annonce qu'il sera obligé de "limiter l'accès au Service d’accueil des Urgences (SAU) dimanche 31 décembre, de 9 h à 15 h." Cette adaptation fait suite à un "poste resté partiellement vacant," qui sera résolue au 1er janvier.

Les hôpitaux de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et de Nord Franche-Comté, situé à Trévenans (Territoire de Belfort) ont, quant à eux, activé le plan blanc au début du mois de décembre. Concrètement,ce dispositif permet de mettre en place des mesures d'organisation exceptionnelles, comme la déprogrammation des soins, pour permettre de faire face à un afflux massif de patients.

Au micro de France 3 Bourgogne, le chef de service adjoint des urgences de Chalon, Hadrien Friedel, a précisé qu'il s'agit d'une solution de "dernier recours", car, "il y a une difficulté à faire sortir les patients d'hospitalisation, ils restent plus longtemps. En parallèle, il y a un afflux plus important de patients aux urgences car il y a un manque de médecine de ville et des solutions extérieures à l'hôpital."

D'autres urgences de la région restent sous tension, sans pour autant mettre en place de régulation. À Besançon (Doubs) par exemple, le CHU voit passer 250 personnes aux urgences adultes, par jour. 

Quels sont les gestes à suivre avant d'accéder aux urgences ?

Dans un communiqué, le CHU de Dijon et l'hôpital privé Dijon Bourgogne rappellent, que, depuis novembre 2022, l'accès à ce service est soumis à une régulation par le biais du centre 15. Le groupe hospitalier de Haute-Saône a également décidé de mettre en place la même mesure.

Globalement, l'ARS Bourgogne Franche-Comté explique, qu'en ces fêtes de fin d'année, il ne faut pas se rendre aux urgences de manière spontanée. En premier lieu, contactez un médecin. Sinon, composez le 15 : la régulation médicale permettra de mettre en œuvre une prise en charge adaptée à vos besoins.

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