L'ambroisie, cette plante très allergisante et invasive, commence à émettre ses pollens en Bourgogne-Franche-Comté. L'agence ATMO vient de déclencher sa surveillance à travers son réseau de capteurs installés dans la région.
Après les graminées et le bouleau, c'est le cauchemar des allergiques : l'ambroisie commence à disséminer ses pollens en Bourgogne-Franche-Comté. Cette plante de couleur verte est placée sous haute surveillance. Le réseau ATMO, qui mesure la qualité de l'air et le niveau de pollens dans la région, vient d'activer ses relevés pour l'ambroisie sur les neuf capteurs dont il dispose : à Montbéliard, Besançon, Dole, Bletterans, Mâcon, Dijon, Chalon, Nevers et Auxerre.
Jusqu'à 20 % des Français sont allergiques dans les zones les plus exposées
Depuis ce lundi 1er août, les capteurs enregistrent les taux de pollen d'ambroisie dans chacune de ces zones. Les résultats seront communiqués chaque vendredi à partir du 12 août sur ce site web.
Outre les allergies (une personne sur cinq est concernée dans les zones les plus exposées), l'ambroisie est aussi une plaie pour l'agriculture. "Elle s'implante sur les parcelles et prend la place des plantes à récolter, en particulier le tournesol", explique l'agence ATMO. En outre, les graines peuvent rester en dormance "une dizaine d'années" dans le sol.
Les alentours de Nevers, Dole et la Bresse sont particulièrement touchés
Les capteurs installés par ATMO ont deux objectifs : d'abord, recueillir des données pour alerter les allergiques et leur permettre d'anticiper en prenant leur traitement au bon moment. D'autre part, "les données nous permettent d'étudier la prolifération de la plante" et de mieux la connaître, indique ATMO. Ce que l'on sait déjà : l'ambroisie est fortement implantée en région Auvergne-Rhône-Alpes "et remonte les cours d'eau", selon ATMO.
"Les plantes se mettent en concurrence avec les autres, et l'ambroisie s'installe là où il y a peu de concurrence : les terrains vagues, les travaux de BTP notamment."
Réseau ATMO
Pour l'heure, "l'ambroisie est déjà bien implantée dans les départements du sud-BFC, notamment autour de Dole et de la Bresse". Son implantation est préoccupante également autour de Nevers : "Là, on parle carrément d'infestation", note ATMO. L'ambroisie est en revanche un peu moins présente dans le Haut-Jura, car sensible à l'altitude, ainsi qu'en Côte-d'Or et autour de Besançon.
Comment la reconnaître ?
Pour reconnaître un plant d'ambroisie, il faut regarder ses feuilles : elles sont du même vert des deux côtés. Attention à ne pas confondre avec une plante similaire, l'armoise, qui est inoffensive pour l'homme : cette dernière présente des nuances différentes au-dessus et en-dessous de ses feuilles. La circulation des pollens dure habituellement jusqu'au mois d'octobre.