Législatives 2017 : Les soutiens d'Emmanuel Macron n'auront plus l'investiture PS

Christian Paul, député PS de la Nièvre et chef de file des députés frondeurs, demandait aux soutiens socialistes d'Emmanuel Macron de clarifier "leurs intentions", à l'heure des investitures pour les élections législatives. Le Parti Socialiste lui a donné raison.

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Un socialiste peut-il être investi s’il soutient Macron ?

Christian Paul a interpellé les représentants de son parti présents à Paris pour la convention d'investiture samedi 17 décembre 2016. Le député de la 2e circonscription de la Nièvre a évoqué un "danger mortel" pour le PS.

"Un socialiste peut-il être investi ce matin s'il soutient, pour l'élection présidentielle, un candidat qui s'est affranchi de la primaire?"
"Un socialiste, a fortiori un candidat socialiste aux législatives, peut-il se réclamer d'un mouvement qui réfléchit en ce moment même à présenter contre vous des centaines de candidats?", a demandé Christian Paul.

Le député bourguignon, qui n'a jamais cité Emmanuel Macron, faisait référence au mouvement En Marche ! créé en avril 2016 par l'ancien ministre de l'Economie. En Marche !  revendique environ 120 000 adhérents.


Non à une "police des esprits"


Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a toujours refusé de passer par la primaire de la gauche organisée par le PS. Il se targue aussi du soutien de plusieurs députés socialistes, dont Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche !, ou encore Stéphane Travert, Corinne Erhel ou Christophe Castaner. Ceux-là revendiquent la double-appartenance PS et En Marche !, sans que la direction du parti socialiste ait jusque-là décidé de les sanctionner en leur retirant leur investiture pour les élections législatives.

"Je ne demande pas au premier secrétaire (du PS, Jean-Christophe Cambadélis) la police des esprits, mais tout simplement d'éviter la naïveté et d'exiger de tous, dès aujourd'hui, la totale clarté des intentions", a dit Christian Paul. "C'est le prix de l'unité, et qui sait, de la survie".

Rappelons que le chef de file des frondeurs a apporté son soutien à la primaire au Bourguignon Arnaud Montebourg, ancien député et président du conseil général de Saône-et-Loire.

La commission nationale des conflits a tranché
 

"Tous les candidats ont reçu (...) copie d'un courrier du président de la commission nationale des conflits qui est un rappel statutaire et qui dit quelque chose de simple : être candidat socialiste aux législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle", a déclaré Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, à l'issue de la convention nationale d'investiture.

"La conséquence de ce rappel c'est qu'à l'issue" de la primaire de la gauche qui désignera le candidat socialiste à la présidentielle, "ceux qui ne le soutiennent pas n'auront plus l'investiture socialiste", a informé M. Borgel, faisant ainsi directement allusion aux soutiens d'Emmanuel Macron.


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