Matériel vieillissant, manque d'argent et de personnel : les pompiers de la Nièvre ont besoin d'aide

C'est un appel au secours qu'a lancé le président du conseil départemental de la Nièvre ce 20 janvier. Il a signé une tribune dans le journal Le Monde, qui réclame un plus grand engagement de l'État sur le financement du service départemental d'incendie et de secours.

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Le constat de Fabien Bazin sur l'état du SDIS de la Nièvre est clair. "Leurs missions ne cessent d'évoluer sans que les moyens humains et financiers dont ils disposent soient augmentés en proportion" résume-t-il dans sa tribune parue le 20 janvier dans le journal Le Monde. Co-signée par Jean-Luc Gauthier, conseiller départemental, et Michel Mulot, président du SDIS de la Nièvre, elle demande à l'État de s'investir.

Un financement qui ne suffit plus...

Les SDIS sont financés par les communes et les conseils départementaux, mais Fabien Bazin déclare que "la participation communale étant plafonnée sur l'inflation, c'est le département qui assume les efforts supplémentaires". Malgré les 5 millions d'euros récupérés sur la taxe spéciale sur les conventions d'assurance (TSCA), la Nièvre débourse plus de 5 millions supplémentaires pour la survie du SDIS 58. Cela ne suffit plus, aux yeux des signataires, pour d'une part renouveler le matériel vieillissant et coûteux et d'autre part faire face aux hausses de prix de l'énergie.

...Et des casernes trop vides

De plus, les auteurs de la tribune soulignent que les moyens humains sont insuffisants. Les pompiers doivent faire face à de plus en plus de sollicitations. Les interventions s'enchaînent, entre catastrophes naturelles liées au changement climatique et aide à la personne dans un territoire grièvement touché par la désertification médicale.

Or, "plus de 86% sont des volontaires, ce qui crée des problèmes de disponibilité en journée", peut-on lire dans leur appel. Si l'on rajoute à cela la crise de la vocation, la frilosité de certains employeurs à libérer leurs salariés, la pénurie de pompiers devient alarmante.

La tribune des élus demande donc à l'État de prendre la mesure de l'urgence. Elle lui réclame de "participer directement aux investissements matériels [...] et au recrutement de pompiers professionnels". De plus elle souhaite que "soit mis en place un plan de soutien et de renouvellement du volontariat".

Cette sonnette d'alarme résonne dans toute la France, et plus encore dans les départements ruraux.

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