L'objectif du Parc naturel régional du Morvan, que les autorités examinent l'impact environnemental d'une telle pratique et délivrent des autorisations au cas par cas.
"En France, on peut raser les arbres d'une colline entière sans que l'impact environnemental soit réellement pris en compte. Les règles sont beaucoup trop permissives alors que cela joue sur les paysages, les sols, l'eau et la biodiversité", s'insurge Sylvain Mathieu, président du Parc naturel régional du Morvan.
Ce dernier pense avoir trouvé la parade dans un article du code de l'Environnement. Il établit une liste de projets nécessitant une étude d'impact sur l'environnement et un régime d'autorisation qui en découle.
Cela va de la construction d'une centrale nucléaire à l'implantation d'un poulailler industriel. Un des cas de figure prévoit le boisement et le déboisement pour transformer des forêts en terres agricoles et inversement.
"Il suffirait de rajouter les coupes rases dans ce texte. L'outil juridique idéal existe déjà. Et nous aurions ainsi mieux transposé le droit européen", précise Sylvain Mathieu.
La balle est désormais dans le camp du conseil d'État qui doit s'emparer d'un sujet sensible dans le Morvan où, depuis 60 ans, les feuillus ont été massivement rasés pour planter des résineux dont le fameux Douglas.
"Il est possible de gérer une forêt sans commencer par la détruire. Cela s'appelle la futaie irrégulière ou sylviculture proche de la nature. Cela consiste a cueillir par-ci, par là les gros arbres. C'est plus technique mais plus respectueux de l'écosystème", martèle le Parc naturel régional du Morvan.
Récemment, la réglementation s'est durcie dans 21 communes du parc. Un arrêté interdépartemental a abaissé le seuil nécessitant une autorisation de coupe de 4 à 2 hectares.