Morvan : un homme condamné à 12 000 euros d'amende après des coupes rases illégales, une grande première

Un homme originaire d'Autun (Saône-et-Loire) a été condamné à une lourde peine après avoir réalisé des coupes rases dans la Nièvre en 2018. Une décision saluée par le parc naturel régional du Morvan, qui s'était constitué partie civile.

Voilà plus de 50 ans que le parc naturel régional (PNR) du Morvan lutte contre les coupes rases. Et c'est une victoire historique qu'a remporté fin février l'institution. Un homme originaire d'Autun, en Saône-et-Loire, a en effet été condamné par le tribunal de Nevers, pour avoir réalisé des coupes illégales sur le site classé du Mont-Préneley (Nièvre) en 2018.

L'homme a écopé d'une lourde peine : en plus d'une amende de 12 000 euros, il doit remettre en état le site endommagé dans un délai d'un an à compter du jugement. Chaque jour de retard entraînera une pénalité de 100 euros. Par ailleurs, l'homme doit verser un euro à l'association Autun Morvan Écologie au titre du préjudice moral et 1 500 euros de dommages et intérêts au PNR.

Le parc souhaite que cette décision ait "une portée pédagogique"

Pour rappel, les coupes rases consistent en la suppression des feuillus sur une parcelle pour les remplacer par des résineux, dans le but de produire du bois. Cette pratique, généralement légale, entraîne toutefois la disparition des forêts naturelles. Dans le Morvan, le PNR estime même que la moitié desdites forêts a disparu en l'espace de 60 ans.

"Depuis 53 ans, le Parc naturel régional du Morvan cherche à limiter ce type de sylviculture violente pour les paysages et les écosystèmes, mais à ce jour rien ne peut arrêter ce phénomène", déplore l'institution. "Le seul outil juridique pour interdire les coupes à blanc est le classement [...] pour la protection des sites et paysages. Quelques rares sites du Morvan bénéficient de cette protection, comme Vézelay, Les Settons, Bibracte et le Mont-Préneley."

Aussi, lorsque le PNR a vent des coupes au Mont-Préneley en 2018, il décide de se constituer partie civile - pour la première fois de son histoire -, "en faisant valoir les impacts délétères [...] sur l'impact et le paysage". Le parc espère que la décision de justice, une "première", aura "une portée pédagogique et que plus aucune coupe illégale ne sera réalisée sur son territoire".

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