Attentats de Paris : à la veille du procès, le rescapé du Bataclan, Gaëtan Honoré "n'attend rien des accusés"

C'est ce mercredi 8 septembre que débute le procès des attentats de Paris, perpétrés le 13 novembre 2015. Alors que six Bourguignons ont été tués dans les attaques, l'un des rescapés sera partie civile. Il assistera aux premiers jours du procès "pour le symbole".

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Ce mercredi 7 septembre débute le procès des attentats de Paris perpétrés le vendredi 13 novembre 2015, à Saint-Denis, au Bataclan et sur des terrasses de café dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale. Durant neuf mois, les parties civiles vont se succéder à la barre, pour livrer leur témoignages. 

Le vendredi 8 octobre, le Bourguignon, Gaëtan Honoré, rescapé du Bataclan, sera appelé à la barre, en tant que partie civile. Avant de prendre la parole qu’il assure ne pas encore avoir préparé, il sera dès ce mercredi sur les bancs du tribunal de Paris, pour le premier jour du procès.

Une présence "symbolique" puis un témoignage

"Je vais témoigner le mois prochain et c’est important pour moi d’avoir une représentation mentale de ce lieu et de ce qui en émerge avant de m’exprimer, explique Gaëtan Honoré, qui est aussi chef d’établissement d’une école à Nevers. Participer aux premiers jours du procès, c’est plus symbolique que factuel. C’est important pour moi d’acter ma présence".

Présent au Bataclan le soir du drame avec un ami et sa cousine, Gaëtan en sortira indemne physiquement.

Quelques jours après l’attentat, il témoignait sur notre antenne : "J’ai cru que c’était des pétards mais très rapidement, j’ai suivi le mouvement et je me suis dirigé vers le fond de la scène par réflexe, pour fuir les assaillants. Une personne à côté de moi a été touchée et m’est tombée dessus. Il était assez imposant donc je suis tombé par terre et je ne pouvais plus bouger, j’étais enseveli par son corps. Il me disait de ne pas bouger puis il s’est fait exécuter. Il a commencé à se vider de son sang,  je ne sais pas combien de temps ça a duré mais j’ai senti son sang couler sur moi."

Assister au procès, comme un risque à prendre

Aujourd’hui, plus de six ans après, Gaetan s’exprime toujours aussi librement sur le sujet. À quelques heures de l'un des moments les "plus importants de [sa] vie" il se montre serein, et ce même face à l'ampleur médiatique que provoque l'événement. "Ces derniers jours, on sent l’effervescence monter et cela réactive forcément des choses. C’est un risque à prendre [que de participer au procès et se confronter au récit de la soirée] mais je me sens capable de l’affronter. J’ai compris assez vite les vertus cathartiques de la parole et dès le soir même, j’ai commencé à en parler."

Des "accusés", Gaëtan n'en attend rien. Ce qui l'anime, c'est plutôt la volonté de "fermer un chapitre". "Je veux que la justice fasse son boulot, qu'ils remplissent un devoir de vérité. Pour moi c'est juste la fin d'un chapitre, un passage obligé, mais je sais que je vivrai avec ça jusqu'à la fin."

Un autre couple rescapé du Bataclan

Comme Gaëtan, un couple d'Icaunais, Carole et Christophe Ackermann, est ressorti vivant de l'enfer de la salle de spectacle. À l'époque, quelques jours après les attentats, Carole nous confiait : "je pense que justice ne peut pas être faite, dans la mesure où les coupables se sont éliminés eux-mêmes et qu’on ne peut pas les soumettre à un tribunal et faire leur procès".

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