C’est la rentrée dans les clubs de sports. La saison précédente a été interrompue par l’épidémie de coronavirus. Désormais, il faut composer avec de nouvelles mesures de précaution. C’est toute une organisation à revoir, notamment pour les clubs de judo et de rugby.
"On est dans l’adaptation permanente"
"On est plus que satisfaits de pouvoir redémarrer. C’est compliqué, mais on est vraiment contents", s’exclame Denis Perreau, professeur de judo à l’ASAV Judo, un club de Varennes-Vauzelles, dans la Nièvre.
"Au niveau des installations, des produits sont passés très régulièrement : le matin à 7h, des agents de la municipalité passent un produit qui est efficace pendant 24 heures. Puis, on le repasse à 16h avant les cours."
Un protocole très strict a été mis en place pour les vestiaires et les sanitaires. Avant et après les séances, il faut se laver les mains et passer du gel hydroalcoolique sur ses pieds. A partir de 11 ans, les enfants portent un masque comme les adultes.
"Pour éviter la propagation du virus, on met aussi en place de petits groupes pendant les séances, avec toujours les mêmes enfants pour ne pas multiplier les échanges."
Bref, "on est dans l’adaptation permanente", résume l’enseignant. "Ça va beaucoup modifier le contenu de notre programme, tout du moins au début. On va avoir une perte de temps très importante, mais il vaut mieux perdre du temps et faire les choses bien, plutôt que se précipiter et faire n'importe quoi", ajoute cette ceinture noire de judo.
"C’est surtout hors du terrain qu’il faut faire attention aux gestes-barrières"
L’adaptation, c’est aussi le mot qui revient le plus souvent chez Arthur Haumann, responsable de l'école de rugby de l'USON Nevers.
"La formation a été légèrement changée", indique-t-il. "Mais, c’est surtout hors du terrain qu’il faut faire attention aux gestes-barrières. Pour l’accueil des parents, il y a des tables extérieures et des distanciations sociales avec des points indiqués au sol. Pour les éducateurs, bien sûr, il y a le port du masque. A chaque fin de séance, le matériel est nettoyé."
Les vestiaires sont aussi fermés. Les élèves arrivent en tenue et repartent en tenue.
"On a beaucoup travaillé avec les parents. Ils doivent venir récupérer les enfants à une certaine heure et repartir directement pour limiter le trafic.
Mais, c’est vrai que ça pénalise", ajoute le responsable de l'école de rugby de l'USON Nevers.
Alors, comment faire si le coronavirus est toujours actif cet hiver ?
"On s’adaptera à la situation. On travaillera avec la mairie et les différentes structures qui peuvent nous aider à trouver une solution", répond Arthur Haumann.
"Il n’y a pas plus de risques là qu'à l'école"
Des parents présents ce jour-là prennent aussi les choses avec philosophie.
"Je vais gagner du temps après les entraînements. Mon fils va être plus vite dans la voiture, on sera partis plus vite", dit un père.
De toute façon, "tous les sports collectifs sont dans la même situation. A un moment donné, il faut reprendre en prenant le maximum de mesures de sécurité“, estime Sophie Goguillot, médecin de l'USON.
"Et puis, je pense qu’il n’y a pas plus de risques là qu'à l'école", conclut une mère présente sur le bord du terrrain. "On lui a expliqué que ce sera différent des autres années et voilà. "