Un dog-sitter, "sadique et fier de l'être", reconnu coupable de zoophilie après avoir agressé plusieurs chiens

L'individu était jugé à Nevers pour atteintes sexuelles sur animaux, a rapporté l'association One Voice, mercredi 3 avril. Il a été condamné à 18 mois d'emprisonnement et au port d'un bracelet électronique. Il ne pourra plus jamais détenir un animal.

Un homme a été déclaré coupable de zoophilie, mercredi 3 avril, par le tribunal de Nevers, après huit heures d'audience, a annoncé l'association de protection des animaux One Voice, dans un communiqué. L'ancien dog-sitter était poursuivi pour "atteintes sexuelles sur animaux" et "propositions et sollicitations d'atteintes sexuelles sur animaux".

Il a été condamné à "18 mois d'emprisonnement" et s'est vu "imposer le port d'un bracelet électronique pendant 10 mois suivis de 8 mois de sursis probatoire", ajoute le texte. One Voice déclare regretter que le mis en cause "n'ait pas à séjourner en prison" mais salue "une décision complète en ce qui concerne les peines complémentaires".

Interdiction formelle de "détenir des animaux"

L'individu condamné va être inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). En outre, la justice a prononcé plusieurs obligations et interdictions à son encontre : "obligation de soins et de trouver un travail, interdiction de se livrer à une activité de dog-sitter à titre professionnel ou bénévole", ainsi qu'une "interdiction à titre définitif de détenir des animaux".

En juin 2022, l'association avait dévoilé les agissements du mis en cause. L'homme, "sadique et fier de ses actes", "s'enregistrait et diffusait les vidéos sur internet", indique One Voice, dans un précédent communiqué, daté du 27 mars. Des faits pour lesquels le collectif a déposé plainte. L'enquête "est toujours en cours".

C'est finalement suite au dépôt de deux nouveaux signalements à son encontre, qu'il a été arrêté en février 2024. Une femme s'était notamment vue "proposer [...] d'être initiée à ses pratiques". Le deuxième signalement avait été déposé par un homme "dont le chien a été abusé" par le dog-sitter.

Un chien de montagne découvert à son domicile

Lors de l'arrestation, les gendarmes ont découvert à son domicile "un chien de montagne des Pyrénées nommé Tokyo", qu'ils ont immédiatement "saisi et mis en sécurité au sein d'une association partenaire". Le condamné avait obtenu la garde de l'animal, via une offre sur la plateforme Leboncoin.

"Ces sites regorgent de personnes malintentionnées [...] Combien d'autres chiens sont-ils passés entre les mains de ce tortionnaire, qui se servait de la toile pour assouvir ses pulsions criminelles ?", déplore One Voice. Le canidé "se remet doucement de ce qu'il a vécu, sans une once d'agressivité envers les humains".